Nice-Matin (Cannes)

« On n’a aucune visibilité »

Fiona Ferro ne sait toujours pas quand elle pourra retrouver le circuit. Mais la 53e joueuse mondiale met à profit cette période pour travailler sa technique entre Cannes et Valbonne

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Initialeme­nt, Fiona Ferro aurait dû se trouver à Paris cette semaine. Prête à lancer son Roland-Garros, l’événement le plus important de sa saison, dont les qualificat­ions devaient débuter aujourd’hui. Au lieu de ça, la Valbonnais­e s’entraîne entre le terrain de ses parents dans leur hôtel et l’Académie ETC à Cannes. L’Azuréenne de 23 ans revient sur ses dernières semaines perturbées par la crise sanitaire du Covid-19.

Son confinemen­t ?

« Je suis restée chez mes parents à Valbonne. Un jour sur deux, je faisais du tennis, avec mes frères qui ont été 2/6 et mon copain (Evan Furness, 548e mondial), et le lendemain, c’était du travail physique, où j’ai notamment cherché à développer mon endurance. J’ai trouvé le temps assez long le premier mois, c’est passé plus vite ensuite, quand on a eu une date de déconfinem­ent. Mais ça ne servait à rien de s’apitoyer, j’avais la chance d’avoir un court de tennis chez moi et de bons partenaire­s avec qui m’entraîner. Le bon côté, c’est que j’ai pu passer bien plus de temps que d’habitude avec mes proches ».

Son déconfinem­ent ?

« Depuis lundi, mon coach (Emmanuel Planque) a pu me rejoindre, je retrouve un rythme plus normal. C’est important d’avoir son regard sur mon travail. Je vais m’entraîner à l’Académie ETC de

Jean-René Lisnard à Cannes. Je peux faire un travail de musculatio­n plus complet et j’ai la possibilit­é de jouer contre la Russe Varvara Gracheva (101e joueuse mondiale) ou des garçons classés -4/6. Contre eux, ça me permet de tenir un rythme plus soutenu, c’est bien de s’y habituer, j’espère le reproduire ensuite en compétitio­n ».

Les aides ?

« Il y a eu trois types d’aides qui ont été allouées par la WTA. Pour être concernées, il fallait avoir gagné moins d’un million de dollars en carrière, moi j’ai gagné 1 million et trois cents dollars... Mais bon, il fallait bien fixer des limites ».

Son niveau ?

« Tennistiqu­ement, je ne pense pas que l’on perde trop pendant un ou deux mois. Par contre, physiqueme­nt, une semaine d’arrêt et c’est déjà difficile de reprendre. Avec mon coach qui me corrige et sans tournoi devant nous, je peux travailler des choses que je ne fais pas habituelle­ment : la main, la volée, le chip, le toucher de balle. Je travaille aussi mes points forts, j’essaie de mettre plus d’intensité dans mes coups droits ».

La suite ?

« La suite du programme, personne ne la connaît. On n’a aucune visibilité, ce n’est pas facile mais je préfère ne pas trop me

 ??  ?? Fiona Ferro a passé son confinemen­t chez ses parents, dans leur hôtel La Bastide à Valbonne, où elle avait accès au court de tennis. (DR)
Fiona Ferro a passé son confinemen­t chez ses parents, dans leur hôtel La Bastide à Valbonne, où elle avait accès au court de tennis. (DR)

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