« Cette crise va accélérer le déploiement de la fibre »
On l’a vu, les Français ont privilégié le réseau wi-fi. Est-ce que cela signifie que la demande pour la fibre augmente ?
La crise va effectivement entraîner une accélération de la pénétration de la fibre en France. Orange a déjà , millions de clients à la fibre et la possibilité de raccorder , millions de foyers. Depuis la semaine dernière, on note une recrudescence de la demande à la fois de la part du marché professionnel et sur le marché grand public. Cette demande va continuer à croître.
Ces deux mois ont-il beaucoup freiné le déploiement de la fibre ?
Il y aura des retards pour l’ensemble de la filière. Nous avons repris le déploiement et le raccordement ces dernières semaines. La machine est relancée. Cette reprise, très attendue par nos clients, va s’accélérer.
L’arrivée de la G dans les zones non-couvertes prend-elle également du retard ?
Ce sera le cas, même si nous n’avons jamais cessé nos activités. Nous avons continué à basculer des antennes G en G. Et pendant cette période, nous avons installé une centaine de nouveaux sites.
Le calendrier de la G est-il aussi bouleversé ?
Nous étions jusque-là dans une période d’expérimentation avec antennes et onze sites en test, dont cinq grandes villes. Les enchères devaient avoir lieu en avril-mai. Elles ont évidemment été reportées par l’Arcep (). Nous n’avons pas encore la date d’attribution des fréquences commerciales. Deux hypothèses sont envisagées, juillet ou septembre, qui nous donneront un peu plus de visibilité sur le déploiement réel de la G qui devrait avoir lieu à partir de l’automne. Ce n’est d’ailleurs pas un calendrier propre à la France.
Orange est partie prenante du développement de l’application Stop-Covid. Où en est-on ?
Il y a eu deux étapes dans le déploiement de cette application. Nous avions dans un premier temps commencé à développer une application de notre côté. Ensuite, le gouvernement s’est saisi du sujet. Il a mandaté l’Inria pour piloter
() le projet. Nous avons rejoint le avril le collectif des entreprises qui avait commencé à travailler sur le sujet. Notre contribution est concentrée sur l’interopérabilité qui sera nécessaire entre les terminaux pour que cette application puisse fonctionner sur l’ensemble du territoire, quels que soient les opérateurs.
1. Autorité de régulation des communications électroniques et des postes.
2. Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique.