Le monde post-Covid-
Quels sont, selon vous, les principaux enseignements du Covid ?
Aucun des clients de Symphony ne conçoit un monde comme avant. Les entreprises essaient de le définir, les gouvernements vont aussi édicter des normes mais comment définir le retour au travail normal ? Est-ce que ce sera un retour à l’ancien normal ou y aura-t-il un nouveau normal ?
A-t-on vraiment besoin que tous les collaborateurs soient localisés au même endroit ? On vient de démontrer qu’on pouvait faire différemment du moment que l’on était connecté. Les entreprises sont en train d’étudier la question. Avec le Covid-, on a également assisté à une croissance de la productivité – du moins dans les métiers de l’information – puisque les salariés qui ne font plus les trajets pour se rendre au travail ont gagné une à deux heures par jour qu’ils utilisent généralement pour travailler.
Craignez-vous une seconde vague de l’épidémie ?
Comme on n’a toujours pas avancé dans le vaccin ou dans le remède contre le Covid-, je pense qu’on va connaître une phase de semi-retour à la normale qui sera perturbée par une seconde vague de contamination. Si on se fie à la Chine, Hong Kong et tous les pays qui l’ont déjà vécue, c’est inéluctable. La perturbation sera moindre que celle actuelle. D’ailleurs, les employés de Symphony à Hong Kong vivent désormais de façon quasi normale. En revanche, tant qu’on ne retrouvera pas le chemin des déplacements libres, la situation restera compliquée. Tout cela va durer jusqu’au mois d’octobre. L’économie va s’améliorer mais la consommation ne sera pas celle d’auparavant et la reprise des secteurs comme l’hôtellerie, les spectacles, le tourisme sera limitée. Néanmoins, le Covid- n’est pas la première pandémie : il y a eu d’autres comme le SRARS en Asie ou Ebola en Afrique et tout est redevenu à la normale. Il y a juste de nouveaux réflexes et habitudes qu’il va falloir adopter. Il faut qu’on apprenne à vivre différemment. L’humanité est un muscle qui est très résilient et on va s’adapter. Tout cela engendrera des mesures d’hygiène plus strictes. Continuera-t-on à se faire la bise comme avant, ça…