Des chevaux nettoient les plages à Saint-Laurent
L’opération a pris fin hier matin après deux jours de travail. Deux beaux dadas sont descendus de Valdeblore pour ramasser les tonnes de bois qui ont échoué sur le littoral cet hiver
La mer, le sable et… des chevaux de trait. Les Laurentins qui ont fait leur balade sur le bord de mer hier matin ont pu contempler la baie et deux beaux dadas ! À l’inverse du sanglier retrouvé sur la Croisette, eux ont été descendus de leur champ à Valdeblore pour travailler pendant trois jours sur du sable ! C’est dans un dessein « écologique et pédagogique » que la mairie de Saint-Laurent-du-Var a, donc, opté pour deux beaux Percherons français afin d’effectuer le nivellement des plages. Ils ont été préférés aux machines industrielles pour la partie ensablée des plages Landsberg et des Flots Bleus.
10 tonnes récoltées en trois jours
Cette méthode traditionnelle permet de ramasser le bois et les racines grâce au râteau roulant. « Le point positif c’est qu’il ne retient pas les galets, ni le sable. Ce système est très sélectif. Avec une machine, le tri se fait plus difficilement. Elle va retenir les objets plus gros. D’où l’intérêt d’allier ces deux procédés », décortique Benoit Chenay, responsable des travaux maritimes chez Marinov. Petit à petit, des tas de bois se forment sur la plage et sont ensuite ramassés à la pelle. En trois jours, la jument Orphée et le cheval Sirus «ont récolté, à la louche, dix tonnes de bois », estime l’employé de l’entreprise.
« C’est une première ! »
Marinov, en partenariat avec la ferme du Mercantour, a proposé ce système à la commune. « C’est une première », s’est réjoui le maire de Saint-Laurent-duVar, Joseph Segura. Ce travail de préparation de la plage est, en temps habituel, terminé dès le 1er mai. Mais, le Covid-19 en a décidé autrement. Pour cette saison, les plages seront donc fin prêtes la semaine prochaine. « Ce système respectueux de l’environnement suit notre lignée écologique. La ville a déjà adopté des ânes via une association pour le débroussaillage de nos parcelles », pointe Danielle Hébert, adjointe aux Travaux. Pour les chevaux, ce n’était qu’une histoire de quelques jours. Après cette escapade sur la plage, ils retourneront au pré.