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Deux ans après leur première victoire en Coupe de France, au terme d’une finale de légende face à Bordeaux (5-3), les Niçois sont de retour à Colombes. Cette fois, ils ont rendez-vous avec le voisin marseillais. L’OM a déjà six Coupes dans son armoire et le champagne au frais. Un vent d’optimisme souffle sur le Vieux-Port. Un drôle de mistral. Gonflés de certitudes, les dirigeants olympiens ont demandé à la SNCF de repeindre la locomotive du retour aux couleurs du club.
« Eux préparent la fête, nous un match »
Malgré un championnat raté - ils ont terminé 14es - les Marseillais sont favoris. Dans leurs têtes et chez les bookmakers. Tout ça fait les affaires des Niçois qui montent tranquillement leur coup du côté de MaisonsLaffitte. « Les Marseillais préparent la fête, nous un match... », souffle Georges Berry. Le coach anglais du Gym a tout compris. Il sait aussi que son attaque peut faire très mal à l’ennemi. Il aligne donc cinq joueurs à vocation offensive (Ujlaki, Antonio, Carniglia, Fontaine et Nurenberg). C’est tout sauf une folie. Surtout quand on a Cuissard et Mahjoub au milieu. « L’une des plus belles paires de demis de l’histoire de l’OGCN », affirme encore aujourd’hui Julien Giarrizzi, plume inoubliable de NiceMatin et bible du football niçois. Sur la route de la finale, Nice a écarté Lens, Blénod, le Stade Français, Bordeaux et Troyes. Un joli chemin pour être à l’heure à Colombes
le dimanche 23 mai 1954. Ce n’est pas le cas des Marseillais, pris dans les bouchons