Nice-Matin (Cannes)

Ecclestone : « Sorry, I forgot you... »

- CH. D.

Ce n’est pas tous les jours, ni même tous les ans, qu’on vous accorde une interview de sa majesté Bernie. Pour être franc, on ne se rappelle plus trop quelle était l’édition du GP de Monaco en question...

Ce dont on se souvient, en revanche, c’est que Sir Ecclestone avait à faire passer un message. Le bonhomme avait choisi Nice-Matin et un autre journal de PQR comme on dit, SudOuest en l’occurrence, pour porter sa parole divine.

« Venez au motorhome de la FIA pour  h, Bernie vous y rejoindra. L’interview se fera en anglais évidemment. A tout à l’heure. Soyez ponctuel. » Gentille, l’attachée de presse. A h pétantes - on s’était pris de la marge -, nous voilà donc à attendre le ‘‘grand argentier de la F’’ avec le collègue girondin. « Prenez un peu de thé ou de café, monsieur Ecclestone va arriver. »

Un quart d’heure passe... « Au fait madame, il est où monsieur Ecclestone ? » « Ne vous inquiétez pas, il arrive, on est allé le chercher. » Une demi-heure plus tard, tandis que les noms d’oiseaux se bousculent dans notre tête, toujours pas de Bernie ! On a déjà englouti deux thés avec des petits gâteaux - anglais bien sûr - mais sa Sainteté se fait toujours désirer... Ce n’est qu’au bout d’une heure - oui une heure ! - qu’on l’a ENFIN vu débarquer. Il est arrivé d’un pas lent, les chaussures délacées et nous a gratifiés de sa voix monocorde d’un :

« Sorry, I forgot you... » Ce qui, dans la langue de Shakespear­e, signifie : « Désolé, je vous avais oubliés. » En fait, Monsieur Ecclestone faisait la sieste et ne s’était pas réveillé. Ce jour-là, on a maudit les ‘‘Britishes’’ sur des génération­s !

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