« Un potentiel de capture très intéressant »
Directeur depuis une vingtaine d’années de la Fédération de pêche des Alpes-Maritimes, avec presque 10 000 adhérents (soit la deuxième après le football), Christophe Barla fait le point sur cette pratique prisée en cette période de déconfinement.
Alors, on pêche avec un masque depuis le mai ?
Non, la pêche est une activité individuelle, mais si on se croise sur un chemin, on respecte les mesures barrières et on met son masque. Mais avec km de cours d’eau pêchables dans le département, ilyadelaplacepour tout le monde. Les pêcheurs étaient vraiment impatients de reprendre ! D’autant que la pêche a été ouverte le mars, seulement trois jours avant le confinement.
Ils étaient frustrés. Mais alors qu’il a fait très beau pendant le confinement, on a eu des crues ces jours-ci !
Quel a été l’impact du confinement sur les stocks de poissons ?
Comme il y a eu deux mois sans prélèvement, les poissons se sont bien alimentés, dans des eaux belles avec des températures clémentes. Ils ont pris de l’aisance comme les autres animaux. On voit des truites sous le pont de Villeneuve-Loubet alors qu’elles sont habituellement plus haut. Il y a un potentiel très intéressant de capture après ce confinement. Depuis une semaine, c’est la délivrance et les pêcheurs se font plaisir.
Il y a beaucoup de truites. Dans la Gordolasque, on a vu truites sur mètres de rivière !
D’autres effets sur l’attrait de la pratique ?
Depuis la réouverture, nous recevons de nombreux appels de personnes qui veulent se mettre à la pêche. Tranquillité, nature, activité solitaire où on perd la notion du temps. Cela se comprend, les gens ont été enfermés chez eux longtemps.
Un petit rappel des règles de prélèvement ?
Pas plus de six truites par jour et par pêcheur. Pas moins de centimètres à centimètres selon les zones de pêche.