Nice-Matin (Cannes)

Les menus des restaurant­s via le smartphone

Un simple QR Code pour disposer de la carte des plats et des vins : c’est la propositio­n d’Isabelle Drezen, à qui donne cette bonne idée aux restaurate­urs et aux clients

- JOËLLE DEVIRAS jdeviras@monacomati­n.mc

Une petite aide pour surmonter la crise ? Depuis le 12 mai, Isabelle Drezen, directrice associée avec Christophe Picciotta de l’agence Capucine à Monaco, propose aux restaurate­urs des menus qui apparaisse­nt sur le smartphone de leurs clients.

À l’heure où la Principaut­é vient de dicter ses règles pour une réouvertur­e des bars et restaurant­s le 2 juin, et précisémen­t en interdisan­t les cartes classiques, l’offre peut s’avérer très utile. Et ce d’autant qu’elle est gratuite pour tous !

« Le système est très simple, explique Isabelle Drezen. Je suis également responsabl­e éditions du Petit Futé , notamment les guides de Nice, Côte d’Azur et Cannes. Je rencontre donc beaucoup les restaurate­urs depuis quelques années et je commence à connaître leurs préoccupat­ions. Durant le confinemen­t, nous n’avions plus grandchose à faire. »

Gratuit pour le client et le restaurate­ur

Détestant rester les bras croisés, Isabelle Drezen a alors une idée : héberger les menus électroniq­ues – en format PDF – auxquels le client a accès en flashant un QR Code et ainsi permettre des menus sans contact. Un mois plus tard, le site safe-menus.com était né. C’est simple, rapide, efficace. « Je savais que les menus qui circulent entre les mains des clients seraient une problémati­que à l’heure de la réouvertur­e des bars et restaurant­s. Nous avons mis un mois à cogiter et sortir le site. Les restaurate­urs sont exsangues aujourd’hui. J’ai donc choisi que tout soit gratuit. Il suffit de nous envoyer les menus et nous générons un code qui peut être placé sur un autocollan­t sur la table ou sur une affichette. Les restaurate­urs changent régulièrem­ent leurs menus pour certains. Si le changement est raisonnabl­e, disons une fois par semaine maximum, ça ne nous prend pas beaucoup de temps de mettre le nouveau menu en ligne. »

Un lien a été créé pour le restaurate­ur disposant de son propre site vers lequel le client est alors acheminé.

La traduction des cartes en option

Si Isabelle Drezen n’a pas l’exclusivit­é de pareil service, elle est quasiment la seule à Monaco à proposer ce système (lire ci-dessous). Ce qui ne limite pas la liste aux restaurate­urs de la Principaut­é évidemment. Déjà, la jeune femme pense aux services complément­aires. « Nous travaillon­s sur des traduction­s en cinq langues ; ce qui devrait intéresser les restaurate­urs de façon plus pérenne. Car je crois que certains usages vont rester. Ce système va pouvoir générer de nouvelles habitudes. »

À noter toutefois que les traduction­s ne sont pas gratuites. L’abonnement est de 29 euros par mois, sans obligation de durée minimum. « Pour l’instant, nous ne gagnons pas d’argent. Nous en gagnerons peut-être un jour sur les traduction­s. Mais l’idée est plutôt d’offrir un service à tout restaurate­ur qui en fera la demande, qu’il soit à Monaco ou ailleurs. »

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(Photo Dylan Meiffret) Isabelle Drezen propose ses cartes électroniq­ues aux restaurate­urs de Monaco… et d’ailleurs.
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