Nice-Matin (Cannes)

Confinemen­t à Miami : les maux de la baronne

Marianne Brandstett­er, à Miami Beach, conte ses toujours « perchée », mais cette fois en haut de son gratte-ciel de 148 m aventures de jet-setteuse isolée et l’escroqueri­e du faux Prince Albert

- LAURENT AMALRIC 1. Victime d’une faillite retentissa­nte en 2016, le building d’Atlantic City est devenu depuis un fleuron du groupe des Hard Rock Cafe. 2. Epouse de Donald Trump de 1977 à 1992.

La Floride, deuxième Etat le plus âgé des États-Unis, est aussi un des Etats à avoir pris des mesures de confinemen­t très tardives, son économie dépendant énormément du tourisme… Parmi les confinés « célèbres », David Guetta, habitué de nos contrées qui s’est illustré lors d’un DJ set polémique sur son balcon en avril dernier, ou encore… Marianne Brandstett­er. La baronne aurait normalemen­t dû être monégasque, comme elle l’est à pareille époque depuis une trentaine d’années, mais elle aussi s’est résolue au confinemen­t people, perchée dans son  m2, au e étage de la Portofino Tower, condominiu­m ultra-sécurisé de  étages, culminant à  mètres au-dessus de Miami Beach. Habitué à échanger avec une personnali­té extravagan­te, nous voici ce jour-là face à la femme d’affaires courroucée qui se remet tout juste d’une escroqueri­e au « faux Prince Albert de Monaco »… Mais à  printemps, celle qui fit du business avec Donald Trump dans les années  en lui permettant notamment l’acquisitio­n du Taj Mahal hôtel & casino (), n’est pas née de la dernière pluie de dollars. De son accent allemand chantant, elle conte comment elle a déjoué l’entourloup­e. Et vit son isolement avec masque siglé Dior, loin de sa copine de la jet-set, Ivana Trump.

Avant tout, qui en voulait à votre portefeuil­le doré ?

Mais je ne sais pas !... C’est très grave ! Il y a quelques jours, j’ai reçu un appel sur mon numéro privé du Prince Albert qui me proposait de s’occuper avec Charlène de mon déménageme­nt du Fairmont Hôtel de Monaco où j’ai une suite à l’année. Il insistait pour me trouver une résidence plus adaptée à mes besoins à l’Hôtel de Paris… Sauf qu’à un moment donné, il m’a demandé un versement de  millions sur un compte à Hong Kong et là j’ai commencé à tiquer. Malgré sa voix très

‘‘ ressemblan­te, ce n’était pas le vrai Prince Albert. Depuis, les autorités monégasque­s ont été alertées.

Il paraît que ce n’est pas la première fois que quelqu’un usurpe l’identité du Prince pour soutirer de l’argent…

A Miami, qui sont vos voisins célèbres ?

Dans les environs, d’ordinaire il y a pas mal de stars du cinéma et de la chanson comme Matt Damon, Shakira, Ricky Martin, Cher ou Jennifer Lopez. O. J. Simpson aussi ! Sinon, à l’étage audessus, vit une très belle Miss Israël qui m’apporte des petits plats, comme hier soir de délicieux spaghettis aux aubergines ! (rires)

Il paraît que vous, êtes la spécialist­e de la soupe aux poulets pour Ivana Trump ?

()

Ouiiii, quand elle est malade, je lui cuisine ma soupe aux poulets pour la requinquer ! Elle vit dans un immeuble tout proche. C’est ma meilleure amie et avec sa fille Ivanka (désormais conseillèr­e à la Maison-Blanche, Ndlr), elles ont habité chez moi, une fois, à Monaco. Avant le virus, on se voyait tous les jours et les dimanches on se retrouvait pour un lunch dans l’hôtel de Tony Murray (le milliardai­re possède également une résidence aux Parcs de Saint-Tropez, Ndlr), mais là, depuis une semaine elle est enfermée dans son palace à New York. Comme elle s’ennuie, on s’appelle tous les jours ! J’ignore si elle pourra aller dans sa maison de village de Saint-Tropez cet été…

Le « Prince » me demandait  millions !”

Trump est fort comme un éléphant”

En , vous fondiez de grands espoirs en votre ami Donald Trump, pas trop déçue ?

Non. Il est très bien.

Y compris dans sa gestion de la pandémie, avec les prévisions alarmistes de près de   morts d’ici août aux Etats-Unis ?

Il est conscient du danger à présent… Oui, il ne veut pas porter le masque mais c’est un homme qui n’est jamais malade, en pleine santé. Fort comme un éléphant ! A son âge ( ans, Ndlr) c’est extraordin­aire. Vous verrez, il va encore gagner ! Il faudrait juste que sa position évolue sur les changement­s climatique­s… Avant, nous nous voyions à son Golf club de Palm Beach avec Melania mais depuis son élection, il a changé de numéro et c’est impossible de l’approcher avec toute sa sécurité.

Pas trop en manque des réunions jet-set ?

Vous savez, toute ma vie j’ai fait des soirées, des voyages…

A la fin c’est un peu lassant. Et puis, chaque sortie n’est pas toujours une réussite.

Dans quelles autres résidences auriez-vous pu vivre ce confinemen­t ?

Avant Miami, j’étais à New York, en février, où nous étions encore libres. Hier, mon docteur m’a dit de ne surtout pas y retourner, étant donné la situation là-bas ! J’aurais pu aussi revenir en Suisse ou à Monaco, mais l’Europe, il ne faut pas y penser… Récemment, des amies ont pris un jet privé pour Nice, histoire d’aller chez elles, à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Sauf qu’arrivées à Nice, elles n’ont pas pu débarquer et ont été renvoyées aussitôt !

Qu’est-ce qui fait encore courir la baronne en  ?

Le ski nautique, le vélo, le golf… Mais pas la télé ! En ce moment, je me laisse vivre et je ne veux pas de caméra chez moi. J’espère arriver à Monaco dès que possible, sauf que mon docteur veut me préserver le plus longtemps possible. Là, je pars avec une amie pour faire le test de dépistage en drive. Mais vous savez, lorsqu’on a vécu cinq ans comme moi au Liberia, le pays des mines de diamants où traînait le choléra, la malaria, etc., on est une dure à cuire ! (rires)

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(Photos DR et J.-F. Ottonello) Cette semaine sur la terrasse de son  m surplomban­t Miami Beach, loin de sa copine Ivana Trump (photo en médaillon) qui, elle, passe son confinemen­t à New York.
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