Nice-Matin (Cannes)

Pierre Giaccone, à Cannes : « Quel bien fou de ressortir »

- G. L.

Pierre Giaccone,  ans, est l’un de ces régatiers, totalement mordus – bien plus nombreux qu’on ne le croit – qui animent la baie de Cannes. Il préside l’Internatio­nal sporting club de la Rague (ISCR). Un club de voile d’environ soixante-dix adhérents qui réunit des petites unités, des voiliers habitables bichonnés par leurs propriétai­res.

Dès que le déconfinem­ent a été annoncé, il s’est précipité sur l’eau avec un ami. Enfin, précipiter est un grand mot : « Il n’y avait pas de vent, on a gréé le bateau sous la pluie, on n’avançait pas, mais on s’est dit que ça faisait un bien fou ! »

En véritables amoureux du large et de régates, les marins du club ont vécu le confinemen­t avec amertume. En pause les bagarres acharnées sur la ligne de départ et les bords au cordeau dans la baie ; entre parenthèse­s les remises des prix chaleureus­es au coeur du club niché au fond du port de la Rague. « Heureuseme­nt, Arnaud et Christian, deux membres, ont lancé des régates intermembr­es sur un jeu en ligne, Virtual Regatta. Cela a recréé le lien. »

Reprendre la compétitio­n ? « En tant que président, je ne peux prendre la responsabi­lité d’organiser une régate. Un bateau est en soi un espace confiné où la distanciat­ion sociale est impossible. Si quelqu’un transmetta­it la maladie, je pourrais être tenu pour responsabl­e. Nous sommes en train d’en parler avec les membres du bureau. Il me paraît plus raisonnabl­e de reprendre en septembre, si tout va bien d’ici là. En attendant, chacun pourra naviguer en famille et c’est déjà un pur bonheur. »

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(Photo Dylan Meiffret) Pierre Giaccone, président de l’ISCR, le club de voile du port de la Rague.

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