Les Antibois ont de nouveau communié en la chapelle de la Garoupe
Le Cap d’Antibes et la façade de la chapelle de la Garoupe étaient inondés de soleil pour accueillir la quarantaine de fidèles heureux de retrouver l’office en ce 6e dimanche après Pâques. Après un café emporté chez Philippe au Bistrot du curé, les fidèles s’avancent vers la porte de la chapelle. Des instants particuliers mais intenses pour les présents qui devaient observer distanciation et mesures sanitaires avant de pouvoir s’asseoir sur le banc (une place sur deux) de la chapelle après s’être rincé les mains au gel hydroalcoolique et avoir suivi un sens pour entrer, matérialisé au sol, et un autre pour sortir. « On sent aujourd’hui une réelle émotion tant à la cathédrale où je viens de célébrer la messe qu’ici en cette chapelle chère au coeur des Antibois et Juanais », observe le père Paul Chalard, archiprêtre de la paroisse Saint-Armentaire, visiblement heureux d’avoir retrouvé ses brebis éloignées des lieux de culte à cause du Covid-19. « C’est une joie, confie Guy, paroissien, car j’avais besoin de recevoir la communion, même si pendant le confinement j’ai beaucoup plus prié que d’habitude. »
« Nous avions besoin de ces contacts physiques même s’ils sont distanciés, assure Olga. Cette période m’a fait beaucoup réfléchir. J’ai beaucoup suivi les messes sur Internet mais le sentiment de solitude que j’éprouvais me fait mesurer le plaisir de rencontrer d’autres personnes. Nous ne sommes pas faits pour être seuls. »
Pour François qui fait partie de l’équipe d’accueil à l’entrée « la messe est un temps fort de notre foi en Dieu et c’est le moment idéal pour la partager avec Dieu et avec les autres ». Et au total une réussite : « Nous avons fait de notre mieux pour accueillir les gens, et ils nous en ont bien remerciés », se réjouit Monique qui tient la Boutique du curé. Nous sommes ouverts depuis le 12 mai et il passe beaucoup de monde. »
« Tout s’est bien passé, nous revenons à une vie plus normale heureusement », apprécie l’abbé Paul Chalard avant de conclure : « Il nous reste à reprogrammer quelque cent cinquante baptêmes et soixante-dix mariages et tout ira bien. »