Nice-Matin (Cannes)

Un amoureux de l’OGC Nice, du Ray et de La Colombe d’or

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Jean-Loup Dabadie nous avait accordé une interview en 2008. En voici quelques extraits.

« Le football ? Marseille ? PSG ?...

Non, Nice ! Le stade du Ray ! Depuis mon enfance, je suis les Aiglons. C’est peut-être le seul club qui ait toujours conservé le même maillot, rouge et noir, c’est mon équipe ! J’ai aimé la cohésion des joueurs autour de José Cobos, quand Nice était rétrogradé… Ce n’est pas pour rien que je raconte des histoires d’amitié, de groupe, de fraternité. Aujourd’hui, s’il vous plaît, gardez Hugo Lloris, ce gardien si fédérateur, et Baki Koné ! »

Vos souvenirs de La Colombe d’or, à Saint-Paul-de-Vence ?

Simone Signoret et Yves Montand m’ont fait découvrir cette maison magique. Lino Ventura allait embêter « Titine » Roux dans sa cuisine.

« Quand Lino revient du marché avec tout ce qu’il a acheté, il vient m’encombrer et je ne sais plus où mettre mes coudes ! », disait-elle. La famille Roux est entrée dans mon coeur et La Colombe est devenue indispensa­ble à l’histoire de ma vie. Danièle Roux a réalisé un livre,

« Tant d’amour », composé de vingt-trois gravures, chacune accompagna­nt une de mes chansons. Avec Véronique, ma femme, qui écrit sur moi un livre de souvenirs à crayons rompus, nous nous y rendons chaque année autour du  juin, le jour de son anniversai­re.

Qu’y avez-vous écrit ?

« L’Addition » puis « Valentin », pour Yves Montand. « L’Assassin assassiné », chanson contre la peine de mort que Julien Clerc hésitait à interpréte­r, de peur qu’on la considère comme une réponse à « Je suis pour » de Sardou. J’avais lu le texte à Robert Badinter qui menait son combat contre l’abolition. C’est la seule chanson pour laquelle Julien n’a pas écrit la musique en premier, lui qui me confie d’abord ses mélodies. Avant d’être reçu à l’émission d’Anne Sinclair,

« L’Invité du dimanche », je l’ai appelé en citant Nietzsche : « L’oeuvre qui n’est pas publiée n’existe pas. » Convaincu, il a chanté avec son instinct et sa flamme. Le lendemain, il partait en tournée et le public, dans une ville où on n’était pas si hostile à la peine de mort et où il a eu le courage de la chanter pour la première fois sur scène, lui a fait un triomphe.

Cette ville, c’était Nice.

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