Nice-Matin (Cannes)

Compagnies d’assurances : des gestes commerciau­x jugés « suspects » par des avocats

- Saint-Laurent-duVar LES BONS GESTES POUR SE PROTÉGER CH. P.

« Au départ, on a surtout pensé à sauver notre peau », confie le restaurate­ur de Nicolas Duon. La fermeture le soir du

 mars puis les annulation­s en cascade (mariages, banquet du Grand prix de Monaco, etc.) ont été durs à encaisser : «Onavaitla marchandis­e plein les réfrigérat­eurs », se souvient avec émotion Sophie Duon. Après avoir travaillé pendant vingt-deux ans dans des établissem­ents prestigieu­x de la Côte d’Azur, le couple avait réalisé son rêveilyaun­anetdemien ouvrant « La Passion des mets ». « On travaille pour nous avec les produits qu’on aime, qui viennent de SaintJeann­et, de Gattières. C’est un aboutissem­ent. » Aujourd’hui, il faut faire face aux loyers (domicile et restaurant), attendre, fébrile, les contrainte­s sanitaires qui permettron­t ou pas la réouvertur­e du restaurant, tout en espérant l’aide de l’assureur.

Les deux salariés ont certes pu bénéficier du chômage partiel mais le couple espère un remboursem­ent de tout ou partie de ses pertes d’exploitati­on.

Leurs avocats, Mes Wolff et Offenbach (ci-dessus), sont confiants. Ils trouvent

« suspects » les gestes

« commerciau­x » de la part de certaines compagnies : « L’une offre deux mois de cotisation gratuite. L’autre propose d’office un forfait à condition que l’assuré renonce ensuite à tout recours. »

Ainsi, un restaurate­ur laurentin s’est vu proposer   euros pour un chiffre d’affaires habituel de   euros. Il a décidé de décliner l’offre et d’assigner sa compagnie d’assurances. Avec l’espoir que le tribunal de commerce de Grasse, à l’instar de celui de Paris, tranche en sa faveur.

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(Photo Ch. P.) Sophie et Nicolas Duon tentent de sauver leur restaurant, «lerêvedele­urvie».

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