Jet de masques sanctionné: Vallauris veut «frapper fort»
Si le dépôt sauvage de ces protections est déjà sanctionné par le Code pénal, le maire Michelle Salucki insiste avec un texte. Pourquoi ? Pour prévenir la population que la sanction va arriver
Des éclosions qui ne subliment pas vraiment Dame Nature… Problématique printanière du déconfinement, les gants et masques abandonnés çà et là dans la rue alimentent la grogne. Aussi bien lorsqu’ils se retrouvent dans la Méditerranée (lire notre édition du 26 mai), que dans le caniveau.
Pour le maire de VallaurisGolfe-Juan, Michelle Salucki, pas question de jouer la carte de la « douce pédagogie ».
Si l’ensemble des collectivités territoriales du département s’échinent à rappeler les bonnes pratiques quant à la manière de jeter ces effets, le premier magistrat en est convaincu : cela ne suffit pas.
Une amende allant de à euros
« Il faut frapper fort », lancet-elle en évoquant l’arrêté municipal publié mardi. Portant sur le dépôt de « déchets et matériels de protection individuelle sur la voie publique », le texte arrête que « les gants, masques, visières, blouses ou combinaisons » ne peuvent être laissés sur la voie publique. Une incivilité déjà sanctionnée par le Code pénal (voir encadré).
Alors, pourquoi prendre un arrêté ? « Si nul n’est censé ignorer la loi, beaucoup ne le connaissent pas », répond
Michelle Salucki qui justifie sa démarche par la communication : « Il s’agit avant tout de rappeler à la population que cette loi existe. Et que la répression est de rigueur. »
À savoir : une amende de 68 euros qui peut être majorée jusqu’à 180 euros. « C’est regrettable mais bien souvent il faut passer par la punition pour que les mauvais comportements s’arrêtent », souligne le maire qui assure que, pour le moment, ce genre de déchets ne grève pas les services de nettoyage de la commune:« Mais ce n’est pas rassurant pour les agents. Il faut penser à eux. » Dans la même veine que la proposition de loi du député de la septième circonscription Eric Pauget – voulant punir de 300 euros tout dépôt sauvage du genre lié au Covid-19 –, l’arrêté de la municipalité détient un caractère d’urgence à entendre le maire : « C’est maintenant qu’il faut réagir. Avant que les choses s’aggravent. Aussi bien pour la nature que pour la santé publique. »