Vinciguerra : son avis sur une « rentrée bidon »
Conseiller départemental d’opposition pour le canton de Grasse-2, Jean-Raymond Vinciguerra souhaite, selon ses mots, « rapporter quelques constats » sur le retour des élèves au collège...
« Le 18 mai dernier, dit-il, a eu lieu la rentrée des collèges après la crise sanitaire. L’importance des prescriptions sanitaires, heureusement imposées par l’Éducation nationale prouve que nous étions encore en crise sanitaire. J’ai pu constater que le respect de ces prescriptions a conduit à n’accueillir qu’une partie de l’effectif des 6èmes et 5èmes, soit autour de 10 % de l’effectif des collèges… S’il s’agissait d’une “rentrée” elle était en format très réduit. Si l’on y rajoute que les élèves devaient se tenir pendant plusieurs heures dans un carré de deux mètres par deux, sans en bouger, sans récréation, on jugera de la pertinence de tels choix pédagogiques. Mais au-delà, on a pu constater que les directions d’établissements se sont retrouvées bien seules et réduites à leurs seuls moyens pour organiser cette rentrée en trompe-l’oeil, avec des moyens réduits et des aides bien peu consistantes (si ce n’est celle de certaines communes). Entre autres, les collèges avaient commandé des équipements supplémentaires (masques FFP2, surblouses, lunettes et gants normés) mais n’étaient pas livrés, or la nécessité de procéder à des désinfections complètes bi journalières avec des personnels pas ou peu pourvus de ces équipements de protection efficaces était et reste un défi bien difficile, d’autant que personne, à ma connaissance, n’a apporté d’aide en fournissant un minimum de ces équipements spéciaux.
« C’est donc aux chef (fe) s d’établissement que je souhaite rendre un hommage très appuyé ainsi qu’aux personnels qui ont assumé l’accueil dans le respect des consignes sanitaires ; après que les enseignants ont assumé leur part par le téléenseignement, voire des “échanges papier” avec les familles dépourvues d’abonnements Internet. Tout de même, tant d’improvisation et si peu de prise en compte des besoins de terrain m’étonnent, surtout quand j’entends parler de rentrée réussie. »