À Menton, le sourire de Fernando, plagiste
Du côté des plagistes mentonnais, la satisfaction n’est pas feinte. « C’est une bonne nouvelle, je suis très content de pouvoir rouvrir, réagit Fernando Usaï, responsable de l’établissement « La Pergola ». Et les banquiers aussi vont être contents de savoir que l’on va de nouveau entrer dans nos frais ! »
Dès que la date du 2 juin a été avancée, il s’est affairé avec ses équipes pour que tout soit prêt à temps. Ou presque. Regardant le tas de sable qui obstrue encore sa vue mer – destiné à rengraisser la plage – Fernando poursuit : « J’ai toujours ma dune du Pilat. Une fois qu’elle aura disparu on pourra installer les matelas. Nous avons tout nettoyé en attendant. » Le plagiste attend également de connaître les consignes exactes à appliquer, notamment en ce qui concerne la distance autorisée entre les transats de deux groupes différents. « J’espère que ce sera un mètre. Même si de l’espace, j’en ai… »
Hier, il commençait déjà à installer des barrières pour matérialiser entrée et sortie bien distinctes. S’inspirant des mesures prises chez les Italiens – où un ami lui a assuré que les carabiniers contrôlaient « toutes les cinq minutes » – Fernando se prépare depuis un certain temps à devoir instaurer des règles sanitaires strictes. « Le plus compliqué, ce sera de désinfecter les menus à chaque fois que quelqu’un les aura touchés, et de porter le masque. Si les clients doivent aussi en avoir un, je leur ferai des soupes à boire à la paille ! », ironiset-il, toujours optimiste. Conscient que le mois de juin représentera un galop d’essai avant la haute saison. « On s’habituera », glisse-t-il. Résumant son sentiment à chaud : «Je suis soulagé… Mais plus fatigué qu’avant ! » A. R.