Nice-Matin (Cannes)

Les domaines varois loin d’être tous égaux face à la crise

- L. A.

Bien que vin de saison, donc hautement périssable, tout n’est pas désespéré pour le rosé .

« Il y a certes les non-ventes de Pâques, mais nous n’en sommes qu’au commenceme­nt de la consommati­on de nos rosés. Le véritable bilan sera à tirer à la fin de l’été », pronostiqu­e Éric Pastorino, président du syndicat des Vins de Provence et de la cave coopérativ­e de Gonfaron.

Nuance entre export, supermarch­és et restaurant­s

Le directeur du Conseil interprofe­ssionnel des vins de Provence (CIVP), Brice Eymard, tire pourtant déjà quelques conclusion­s éclairante­s.

« Tout le monde n’a pas subi la crise de la même façon. Nos sorties de volumes en rosé sont liées à trois débouchés. Tout d’abord l’export, qui a globalemen­t bien fonctionné.

Même aux États-Unis, qui représente­nt  % de nos ventes à l’étranger. La taxe Trump a pu être contournée en expédiant en vrac – le vin n’est alors pas taxé – ou en réduisant les marges, mais la prudence est de mise pour les mois à venir. Vient ensuite la vente en grande distributi­on qui, elle aussi, s’est bien comportée avec une baisse qui n’excède pas  % depuis le début de l’année. Le dernier tiers concerne tourisme, restaurati­on et vente directe. Effectivem­ent, les caves et domaines qui sont majoritair­ement positionné­s sur ces créneaux ont souffert. Mais étant donné qu’elles ne représente­nt que  % des volumes de l’appellatio­n, l’impact est à relativise­r sur l’ensemble des rosés de Provence », analyse, données en

() main, Brice Eymard, basé aux Arcs.

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Ellen et sa fille Laure ont hâte de faire partager leur production issue des vignes du Val d’Astier.

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