Manif FO CHU Nice : « Un coeur ne bat pas au rythme de la bourse »
Les blouses blanches sont allées à la rencontre des Niçois, hier matin, place du palais de justice, à l’appel de Force ouvrière, branche Santé. Tracts en mains, ils ont échangé avec la population sur leurs désespoirs, leurs attentes : « Nous sommes dévoués aux patients alors que notre direction ne voit en vous que des matelas bourrés d’euros. Un coeur ne bat pas au rythme de la bourse ».
Michel Fuentes, secrétaire général FO du CHU de Nice explique : « Nous menons des actions depuis plus d’un an et demi... Mais nous venons de vivre deux mois encore plus difficiles ! Les personnels sont venus travailler la peur au ventre ». Le leader syndical insiste : « À l’extérieur, les gens nous applaudissaient, à l’intérieur on est exploités. On veut des moyens pour notre hôpital » . Etde taper sûr la direction : « Eux parlent chiffres, nous, on parle humains ».
Ce que le personnel souhaite c’est la prime Covid à 1 500 euros pour tous ! « Seulement 40 % des personnels va l’avoir. Et puis il y a les grands oubliés : les établissements de Grasse, Cannes, Menton par exemple qui n’auront que 500 euros », lance Michel Fuentes. 1 500 euros pour tous, vraiment tous : « Les brancardiers ? Ils ont transporté des malades.
Pourquoi ne l’auraient-ils pas ? Les agents d’entretien qui ont désinfecté les services Covid ? Tout cela divise et affaiblit l’hôpital ».
Et puis, il y a les « vieilles revendications ». «Ilfaut arrêter la tarification à l'activité, c’est contraire à l’esprit de l’hôpital public, l’indemnité de résidence ».
Sans oublier les exigences salariales : « Il faut reprendre les négociations, on demande 300 euros de rattrapage de salaire. Une infirmière qui a plus de 20 ans d’hôpital gagne moins de 1 700 euros, une aide soignante qui a 10 ans d’hôpital gagne 1 500 euros ».