« C’est très dur pour la SBM mais on fait face »
Le conseil d’administration de la Société des Bains de Mer a arrêté les comptes annuels de l’exercice 2019-2020. Jean-Luc Biamonti dévoile les difficultés actuelles et à venir de la société
On était parti pour faire un malheur ! Fin février, nous attendions un chiffre record pour le meilleur mois mars que nous n’aurions jamais fait. » Jean-Luc Biamonti a joué carte sur table, hier, en conférence de presse après la réunion du conseil d’administration. Le président délégué du Groupe Monte-Carlo Société des Bains de Mer ne cache pas ses inquiétudes quant à l’avenir : « J’ai assisté à la fermeture de l’hôtel Hermitage. Au moment où l’on a éteint les lumières, c’était très dur. Le personnel pleurait ; comme lorsque nous avons dû fermer le Casino. Personnellement, je reste dans une espèce de discipline pour ne pas lâcher prise. Les premiers jours du confinement, il y avait des décisions à prendre toutes les cinq minutes. J’essaie de tenir le coup. J’ai proposé de baisser ma rémunération de 30 % durant les trois mois confinés. Pourtant, je n’ai jamais travaillé autant de ma vie. »
Jean-Luc Biamonti n’est pas le seul à faire des efforts sur sa rémunération : « Nous avons décidé de reporter le bonus d’avril à la fin de
l’année. » Et il n’y aura pas de versement de dividendes pour les actionnaires, ni cette année, ni l’année prochaine.
Depuis le 15 mars, la SBM vit la plus grave crise de son histoire. Tout (ou presque) a été stoppé net. « Pour l’heure, nous avons juste pu rouvrir les boutiques le 4 mai et nous allons continuer à partir du 2 juin. » Comment sera l’été 2020 ? « Nous nous concentrons sur la clientèle de proximité. » Mais les questions sont nombreuses : « Estce que les clients seront là ? Est-ce qu’ils pourront voyager ? Est-ce que le transport aérien va rouvrir ? On se prépare à des mois assez difficiles. »
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On se prépare pour le pire et on espère le meilleur”