Jeunes et ambitieux
Emil Serreau et Aleksa Polomac quittent Nice. Deuxième passeur et troisième central, ils seront suppléés par deux autres gamins, Matthieu Mouezy et Daulton Sinoski (20 et 23 ans)
Al’exception d’un pointu et d’un troisième réceptionneurattaquant, dernières pièces manquantes, l’effectif du Nice VB prend forme. Deux nouveaux points d’interrogation viennent de s’effacer. Le premier laissait une part de mystère concernant le passeur n°2 et Emil Serreau ne sera pas la doublure de la recrue argentine Matias Giraudo. Le club azuréen et le Franco-Suédois, arrivé il y a un an, se séparent d’un commun accord.
Mouezy, « propre et précis »
L’ex-Toulousain va prendre la direction de Mende (Ligue B). Le coach Ratko Peris et son adjoint Fabrice Chalendar ont choisi Matthieu Mouezy (20 ans, 1,94m), autre joueur des Spacer’s, pour le remplacer. « Sur le plan sportif, il n’y avait pas de problème avec Emil.On l’aurait gardé, souligne Fabrice
Chalendar. C’est plutôt sur le plan scolaire qu’on a eu un problème puisqu’il était au centre de formation et engagé dans un double projet. Ça ne collait pas, il n’allait pas trop en cours et on ne pouvait pas le cautionner. On ne pouvait plus le scolariser cette année et il voulait en plus se lancer complètement dans le volley pro. » Comme Serreau, Mouezy jouera avec un contrat CFC. Son nom a été soufflé par Fabrice Chalendar qui le suivait depuis quatre-cinq ans.
« Il progresse régulièrement, présente le coach adjoint. C’est ce que j’ai constaté en vidéo. Ce n’est pas un passeur fou-fou ou un créatif. Il joue de manière posée et classique. Il se veut plutôt propre et précis. S’il est sobre, il sait tout faire. Le jeu au centre ne lui pose pas de problème, il peut jouer vite et derrière lui. »
Le Réunionnais a d’autres atouts dans son sac. «Ilestbonaublocetilaune belle deuxième main », ajoute Chalendar. Pour l’enrôler, le NVB a profité de l’embouteillage à son poste du côté de Toulouse. « Il pensait intégrer l’équipe pro comme deuxième passeur mais Takaniko est resté, expose Chalendar. Ila donc cherché un club où il serait en mesure de s’entraîner régulièrement avec les pros. »
Le pari Sinoski
Daulton Sinoski (2,10m) est «unpari» pour le président Alain Griguer. Derrière la paire Ah-Kong-Cuk, le Canadien, enfant de Prince Albert (au centre du pays), aura le temps de mûrir. A 23 ans, il va découvrir l’Europe après cinq années universitaires chez les Huskies de Saskatchewan, où il a déjà bétonné sa reconversion comme maître d’école. « Il peut jouer central et pointu, confie Chalendar. On va essayer de l’utiliser sur les deux postes. Il a de belles qualités physiques et l’envie de se montrer en Europe. » Puissant, Sinoski se dit « excité » à l’idée de traverser l’Atlantique. Il succède à Aleksa Polomac dont l’investissement a été jugé insuffisant.
Dernier de Ligue A et sportivement relégué avant l’arrêt définitif du championnat, le Nice VB pourrait être repêché.En effet,selon Ouest-France, Rennes serait tout près de déposer le bilan. La situation du club breton, déjà en proie à des difficultés financières, se serait dégradée avec la crise sanitaire et un manque à gagner estimé entre 300.000 et 400.000 euros.