Nice-Matin (Cannes)

Le cri d’appel des taxis azuréens au gouverneme­nt

Les 1051 chauffeurs de taxi des Alpes-Maritimes veulent intégrer le plan Marshall mis en place pour aider les acteurs du tourisme, arguant que 80 % de leur activité est internatio­nale

- MARIANNE LE MONZE mlemonze@nicematin.fr

Imaginez que l’activité économique reprenne partout, mais que les taxis ne soient pas au rendez-vous ! » Les 1 051 taxis azuréens se disent sinistrés : « Pendant le confinemen­t, dans la ville de Nice, on est passé de 800 courses quotidienn­es à 150. À l’aéroport, pour être sûrs de décrocher une course dans la journée, certains dorment carrément sur place », confie Fabrice Cavallera, président des taxis niçois et de la FFTP.

Sur les marches comme un symbole

Avec quatre autres collègues (de Cannes et Antibes), il a décidé un regroupeme­nt symbolique à Cannes, au pied des marches du Palais des festivals. Gros pourvoyeur de courses tout au long de l’année, il affiche fermé depuis le début de la crise. Tout comme les aéroports de Nice (sauf le T2 qui compte 5 vols quotidiens) et de Cannes-Mandelieu ou encore les ports et les croisières…

Les chauffeurs de taxi revendique­nt une place au sein du plan Marshall mis en place pour les acteurs du tourisme par le gouverneme­nt. Ils arguent d’une activité liée à 80 % au tourisme d’affaires et de loisirs internatio­nal, comme le rappelle Eric Matteoda, président régional de l’Union National des Taxis. « Mais on est passé de 28 000 courses en 2019 à 5 000 au cours des trois derniers mois », détaille-t-il.

« On subit une perte de nos chiffres d’affaires de 85 à 95%» , affirme Jean-Pierre

Romana, président du groupement des taxis d’Antibes-Juan-les-Pins.

Pas de reprise avant mars

Les profession­nels ne voient pas « la reprise pour eux avant mars 2021 et le retour du MIPIM », regrette Philippe Ciarapica, président des taxis de Cannes. « On n’a pas repris l’activité que l’on commence déjà à recevoir les demandes de reprise de charges reportées les trois derniers mois. »

Ce qu’ils veulent ? «Lasuppress­ion des charges à l’instar des hôtels, bars, cafés ou plages et la continuité de la prime de 1 500 euros que nous avons touchées pendant le confinemen­t. » En cela, ils font écho à leurs porte-paroles nationaux, qui portent les mêmes revendicat­ions à Paris.

 ?? (Photo Dylan Meyffret) ?? Les cinq représenta­nts des taxis azuréens hier matin devant le palais des festivals à Cannes. De gauche à droite : Éric Matteoda et Philippe Discala (Cannes), Fabrice Cavallera (Nice), Jean-Pierre Romana (Antibes - Golfe-Juan) et Philippe Ciarapica (Cannes).
(Photo Dylan Meyffret) Les cinq représenta­nts des taxis azuréens hier matin devant le palais des festivals à Cannes. De gauche à droite : Éric Matteoda et Philippe Discala (Cannes), Fabrice Cavallera (Nice), Jean-Pierre Romana (Antibes - Golfe-Juan) et Philippe Ciarapica (Cannes).
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