Nice : les nuits folles du boulevard Pilatte
Des cris, des rires, des chants, des hurlements : au port de Nice, les soirées et les nuits du boulevard Franck-Pilatte sont agitées. Et plus particulièrement depuis le déconfinement. « Tous les soirs, des riverains nous appellent pour se plaindre. Des gens se réunissent quotidiennement. La fiesta dure jusqu’à 3 ou 4 heures du matin, c’est insupportable, s’agace Jacqueline Ayache, vice-présidente du Comité de défense du quartier du port et de l’environnement. Tous les soirs, c’est la java. Ils squattent la plage, occupent les bancs sur les trottoirs, fument la chicha. Nos riverains appellent la police municipale, mais personne ne vient. »
Au petit matin, les reliefs des folles nuits du boulevard Franck-Pilatte s’entassent, au mieux près des poubelles, au pire par terre, dans les rochers, sur les galets. Bouteilles, plastiques, mégots : la pollution est quotidienne.
Cette semaine, des riverains se disaient prêts à initier une pétition.
Jeudi, rixe et racket sur la plage
Selon la mairie, interrogée par Nice-Matin, ces nuisances sont ciblées et connues : « Nous sommes au courant de la situation et nous la suivons de près. La police municipale travaille en lien avec les services de l’État pour la résolution du problème. »
Dans ce contexte tendu, une intervention de la police nationale s’est déroulée jeudi non pas en soirée, mais vers 16 h 30. Les forces de l’ordre ont reçu plusieurs appels : une rixe venait de se produire entre plusieurs jeunes, sur fond de racket. Des patrouilles sont intervenues en différents points. Plusieurs personnes, dont des mineurs, ont été contrôlées. Un individu a été embarqué, il se trouvait en possession d’un poing américain. Le calme est revenu vers 18 h 15.