Cagnes : Touzeau-Ménoni et Géraud rejoignent Piret
Les deux leaders de listes éliminées au premier tour rejoignent la candidate divers-droite arrivée troisième. À l’unisson contre Nègre et le « béton »
Dans la vie, l’union fait la force. Et en politique, parfois, la fusion fait la force. Vendredi soir, et sans grande surprise, Josiane Piret annonçait sur son compte Facebook une alliance pour le second tour des élections municipales à Cagnes-sur-Mer. Sa liste, « L’Autre voie », est arrivée en troisième position le 15 mars avec 15,17 % des voix. Michel Géraud (écologistes) et Philippe TouzeauMénoni (sans étiquette) – tous deux recalés au premier tour avec, respectivement, 8,33 % et 6,80 % – rejoignent, donc, la candidate de droite « pour Cagnes » et « contre le béton ». Comprendre contre Louis Nègre. Si l’envie de changement soude ces trois candidats, ils sont aussi « d’accord sur l’essentiel » de leurs idées. « Notre programme leur plaît, assure l’ex-première adjointe du maire sortant, nous sommes en train de refaire un document avec notre projet que l’on a retravaillé avec eux. »
« Un rassemblement de bonnes idées »
En plus d’avoir de nouvelles idées – « plus écologiques » – la liste a de nouveau membres. Philippe Touzeau-Ménoni « sera sixième et Michel Géraud, quatorzième » , annonce Josiane Piret. Martine Gibelin, numéro deux de la liste écologiste qui avaient « des sympathies socialistes » avant d’adhérer aux Verts, sera numéro trois de l’attelage emmené par la candidate divers-droite. Si Michel Géraud a choisi de rejoindre « L’Autre voie », c’est parce que « C’est un rassemblement de bonnes idées. On se bat pour améliorer coûte que coûte la qualité de vie des Cagnois. Pour nous, c’est une démarche qui permet de sauver la ville du tout béton. » Philippe Touzeau-Ménoni qui voulait redonner « de l’oxygène pour Cagnes » se réjouit, lui aussi, de cette union : « Notre objectif est de mettre en place une vision respectueuse du développement de Cagnes, un projet protecteur du patrimoine cagnois et du commerce de proximité, un projet axé pour le “vivre-ensemble” (remettre de l’humain) dans un espace urbain arboré et maritime “moins bétonné”. » Si la nouvelle est tombée vendredi soir, avant d’être rapidement supprimée, elle n’est pas passée inaperçue à gauche.
« Une liste fourre-tout »
Quelques minutes plus tard, dans un communiqué, Cédric
Garoyan dénonçait « l’attitude “pastrouilleuse” de Mme Piret qui, depuis quelques jours, s’est démenée pour attirer sur sa liste des personnalités qui se trouvaient sur la mienne. » Aucun des colistiers de gauche n’aurait rejoint celle de Josiane Piret. Celle-ci assure ne pas avoir « approché M. Garoyan. » Ce dernier qualifie cette alliance de « liste fourre-tout [en laquelle il ne croit pas] pour diriger la ville (...) M. Schmitt et Mme Piret ont déjà montré que la fidélité politique n’était pas leur point fort, la gauche ne fera jamais alliance avec elle », a-t-il affirmé. Cédric Garoyan « tient à la démocratie » et ne donnera « pas sa voix à un candidat de droite » compte tenu de ses «valeurs et convictions de gauche ». On peut donc en déduire que le 28 juin, il appellera à voter blanc.