La Seyne : trois blessés légers après des tirs dans une cité
Parmi eux, un enfant de 7 ans, touché sans gravité, alors qu’il faisait du vélo
Trois blessés légers par arme à feu : c’est le bilan presque miraculeux des tirs survenus samedi soir dans un quartier populaire de La Seyne-surMer. D’après les premiers éléments de l’enquête, il était environ minuit quand les coups de feu ont claqué devant le bâtiment L’Abricotier, situé dans la cité Berthe.
Trois personnes qui se trouvaient à ce moment-là devant l’entrée de l’immeuble ont été atteintes : un enfant de 8 ans, qui faisait du vélo, a été touché par un éclat de plomb dans la nuque ; un jeune homme de 25 ans a été blessé à l’arcade ; enfin un homme de 45 ans a quant à lui été atteint aux jambes.
L’auteur des tirs repart à scooter ?
Une quatrième personne – une adolescente de 16 ans –, en état de choc après avoir été témoin de la scène, a également dû être momentanément hospitalisée. « Il n’y a que des blessures légères. Le mode opératoire est dangereux, mais les conséquences sont limitées », commente Bernard Marchal, le procureur de la République de Toulon. D’après les témoignages recueillis sur place, les coups de feu auraient été tirés par un seul individu armé d’une arme longue (très vraisemblablement un fusil à pompe de calibre 12). L’auteur serait arrivé de l’arrière du bâtiment, aurait tiré deux coups de feu en direction du hall d’entrée, avant de repartir. « À bord d’un scooter conduit par un homme qui l’attendait », précise Bernard Marchal.
D’après l’identité des deux adultes blessés, rien ne laisse penser que l’une ou l’autre des victimes était directement visée par les tirs. « Aucune n’est en tout cas reliée à un contentieux existant », a-t-on appris de source policière. « Les deux adultes blessés ne sont pas connus dans les fichiers justice », confirme Bernard Marchal.
Un autre immeuble visé
Rien de comparable donc avec les circonstances de la fusillade qui s’était produite le 9 septembre 2018 devant ce même Abricotier et dans laquelle William Gomis et Dany Nicolae Ilie, respectivement âgés de 19 et 14 ans, avaient trouvé la mort. En revanche, il se pourrait que les tirs de samedi soir soient « des tirs d’intimidation ou de riposte dans la continuité des coups de feu survenus la veille devant le bâtiment Berthe C », dans ce même quartier seynois.
Selon les précisions du procureur de la République, « des coups de feu, 5 ou 6, ont effectivement été tirés la vieille, avec une arme de plus gros calibre, contre l’entrée d’un autre immeuble voisin ».
Y a-t-il un lien entre les deux fusillades ? Ce sera à l’antenne toulonnaise de la police judiciaire, en charge de l’enquête, de le déterminer. Tout en restant très prudent, Bernard Marchal n’écarte aucune hypothèse. Pas même celle des « trafics qui reprennent, avec les rivalités connues à La Seyne ».