Nice-Matin (Cannes)

Reprise progressiv­e à Charles-Ehrmann

- Les perchistes ont retrouvé le sautoir. C.R.

« J’ai retrouvé du confort après deux mois de course sur le goudron. Au début, les sensations étaient bizarres mais ça revient vite ». Camille Seri a rongé son frein. Pendant deux mois, confinemen­t oblige, et comme ses petits camarades du Nice Côte d’Azur Athlétisme (NCAA), la spécialist­e du  m haies n’a pu s’entraîner comme elle l’entendait. Alors, quand le déconfinem­ent a pointé le bout de son nez le  mai, la Niçoise a retrouvé le sourire et le plaisir. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le  mai, son club a pu relancer les entraîneme­nts au stade Charles-Ehrmann. « On respecte des règles sanitaires strictes, souligne Nicolas de SaintRémy, directeur technique du NCAA. Il n’y a pas plus de neuf athlètes et un coach par groupe, on fait attention à la distanciat­ion sociale et les sprints se font avec un couloir vide entre chaque participan­t. Enfin, les perchistes doivent poser un drap sur le tapis et le matériel collectif est désinfecté après chaque utilisatio­n. »

Un cadre contraigna­nt qui n’a pas douché l’enthousias­me, malgré l’absence d’objectif clair et de compétitio­n qui pèse sur le moral de certains. « La première semaine,  athlètes sont venus au moins une fois, encadrés par  coachs, reprend de Saint-Rémy. On avait ouvert à partir des  ans en ciblant un maximum d’adhérents pour que tout le monde ait au moins un créneau. On a juste  à  licenciés qui s’entraînent habituelle­ment à Vauban et ce n’est pas forcément évident pour eux de se déplacer jusqu’à Charles-Ehrmann, le seul site accessible. Certains parents craignent un peu l’utilisatio­n du tram, ce qui se comprend. » C’est donc une reprise progressiv­e qui s’organise au sein d’un club de  licenciés. Les benjamins ont renoué avec la piste la semaine passée et ils devraient être suivis par les poussins cette semaine.

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