La rivière

Un sage a dit : « Le matin, tu as le choix : soit tu te rendors pour continuer ton rêve, soit tu te lèves pour le réaliser. » Amis saumons, c’est le grand jour. Ce matin, je sors de ma zone de confort. Et je remonte ma rivière. J’ai entendu l’appel de ma source et j’y réponds. Le  juin dernier, le conférencier canadien Daniel Blouin, l’auteur de cette métaphore autour du saumon, m’avait un peu (beaucoup ?) bousculée en me demandant ce qui me rendait vivante, pas timidement mais vraiment vivante. Droit dans les yeux, il avait insisté : qu’est-ce qui t’empêche de l’être à  % ? L’onde de choc qu’il a provoquée ce jour-là a mis onze mois et vingt-huit jours à se concrétiser. Ce matin, j’arrête le journalisme, forte de  ans de rencontres extraordinaires et de liberté d’expression. Je fais le choix d’un nouvel avenir. Ce métier m’a beaucoup épanouie. Vous mes sources, mes lecteurs, m’avez tant apporté. Je ne renie rien de mes engagements, de mes croyances en la proximité, en une information triée, vérifiée, attractive car incarnée et constructive. Je ressens juste une envie irrésistible d’ouvrir une nouvelle voie dans ma soif de progrès et d’excellence. Aujourd’hui, je vous dis au revoir, le coeur heureux. Et vous souhaite le meilleur, où que vous en soyez de votre rivière.