Une bouée de sauvetage pour l’activité portuaire ?
Depuis le 6 avril, c’est le calme plat au Terminal de Brégaillon. Mario Ibares dirige l’agence de manutention CGMV, installée depuis les années 90 à La Seyne-sur-Mer. Depuis le départ du roulier turc, l’effectif de cinquante dockers est passé à dix. Quarante « occasionnels », selon lui, n’ont pas été renouvelés du fait de l’arrêt de l’activité. Les arrivages automobiles amènent une respiration même si Mario Ibares tempère:« On a perdu 99,9 % de notre chiffre d’affaires. Ces opérations de déchargement, c’est vraiment infime pour nous. » Car l’activité essentielle de ces dockers, c’est la croisière. Alors, en attendant des jours meilleurs, ils attendent avec impatience l’arrivée annoncée pour en juin d’auters véhicules Renault et Peugeot qui partiront cette fois pour l’Algérie qui a réautorisé l’import de véhicules neufs. Et ce, malgré les contraintes. « Nous avions des stocks de gants et de masques avant le début du confinement mais c’est surtout qu’il faut des navettes en plus pour aller chercher les chauffeurs afin de les ramener à bord. » Malgré cela, l’ensemble des salariés s’est porté volontaire dès le début du confinement pour assurer la continuité de l’activité à Brégaillon. « On espère reprendre à temps plein le 1er juin. Les travaux de la voie ferrée, qui s’étaient arrêtés pendant le confinement, devraient aussi reprendre. Ils devraient être achevés d’ici la fin de l’année », espère Mario Ibares. Enfin, hormis le trafic des véhicules neufs, le site devrait aussi accueillir à la rentrée le transport de marchandises comme les tuyaux de la société Oryx Levent pour le canal de Provence.