A Nice, Castel Plage devrait rouvrir vendredi
Une vingtaine d’ouvriers s’affairent pour monter la structure de la plage privée, qui s’adapte. Le patron de l’établissement, Ali Abdelhafidh, attend avec impatience les premiers clients
Plancher huilé de frais, bulldozer sur les galets, ferronniers à pied d’oeuvre, visseuses et vrombissements. En contrebas de la colline du Château de Nice, Castel Plage se monte doucement. Hisse son élégante structure Art déco, installe ses cuisines pour l’été.
Visière et distances
L’établissement devrait rouvrir « vendredi en fonction de la météo », espère Ali Abdelhafidh, le patron de cette emblématique plage privée. Pas comme il l’avait prévu – « On devait installer un nouveau bâtiment, on ne le fera pas » – mais Castel Plage va retrouver ses baigneurs, ses amoureux, ses people, ses hédonistes, ses paresseux alanguis au soleil. « Le retour de la vie, un soulagement !, sourit Ali Abdelhafidh, il faut atténuer cet effet Covid, essayer de positiver, retrouver la vie d’avant ». Ou presque. La question des gestes barrière et de l’espace imposé entre chaque client n’inquiète pas le maître de Castel. « On a la chance d’avoir beaucoup d’espace et plus encore cette année avec les Bains de la police [l’ancienne plage de la police dont Ali Abdelhafidh a obtenu la concession cette année]. Nous installerons les transats par deux et chaque duo à un mètre de distance du précédent ». Côté restauration, « on est autorisés à faire des tables jusqu’à dix personnes et on les espacera largement les unes des autres ». Pour les serveurs, il envisage une visière en plexiglas « plutôt que le masque qui fait un peu trop chirurgical ».
Pas de hausse des prix
Saison décalée, nouvelles contraintes : le chiffre d’affaires en pâtira, sait le gérant de Castel Plage qui emploie 22 salariés. Mais « on n’est pas les plus à plaindre : c’est bien plus dur pour les mecs qui commencent ou encore pour les restaurateurs des ruelles du Vieux-Nice qui ont des terrasses étroites… » Lui, son seul credo, c’est « que les clients reviennent » .Etpourlesattirer, il a choisi de ne pas augmenter les prix (18 euros pour un matelas demi-journée) et promet de « travailler sur la qualité du service ».