Nice-Matin (Cannes)

Dans les coulisses de la Gare du Sud à Nice

Ce matin, la halle gourmande ouvre ses portes après deux mois et demi de fermeture. Samedi, les restaurate­urs s’activaient pour accueillir le public dans des « conditions optimales »

- CÉLIA MALLECK cmalleck@nicematin.fr

La vie reprend ses droits à Libé à Nice. Samedi aprèsmidi, les marches de la gare du Sud étaient peuplées de badauds venus profiter des rayons du soleil. De chaque côté du parvis, les enfants jouaient. On entendait leurs rires s’échapper du manège. Quelques curieux jetaient un coup d’oeil à travers les grandes portes de la halle gourmande. À l’intérieur, une vingtaine de personnes s’affairait. Nettoyage, installati­on des terrasses, stockage des denrées… Les restaurate­urs s’organisaie­nt, masques sur le nez, pour la réouvertur­e de leurs kiosques.

Jeudi, le gouverneme­nt a annoncé la deuxième phase du déconfinem­ent. Aujourd’hui, les bars et restaurant­s rouvrent. Et ceux de la gare du Sud, ainsi que leurs fournisseu­rs, n’ont pas attendu le Premier ministre pour se préparer.

« On a anticipé »

« Tout le monde était plus ou moins prêt, avoue Adrien Goullard, propriétai­re de la franchise niçoise It Trattoria. On a anticipé en travaillan­t sur les conditions de sécurités optimales pour les clients. » Et son père, Eric, d’ajouter : «Aulendemai­n de l’annonce, on a débloqué le nettoyage et les équipes ». Autour d’eux, une dizaine de salariés (sur près de 40) s’activent à la réorganisa­tion des tables, désormais à un mètre d’écart. Ils sont contents de tous pouvoir retravaill­er. Même chose du côté des kiosquiers. Au milieu de la verrière, Mourad Saffar, gérant de Be Sushi et de Mia Gelateria, est fier de l’affirmer : « Personne n’a été licencié. J’ai gardé mon équipe. Et si la reprise est lancée, j’embauchera­i un saisonnier. »

Pour son voisin d’en face, Frédéric Dujardin, gérant du Butcher et du Goa, il a fallu se réadapter. « Les menus sont électroniq­ues. On peut scanner le QR code sur la table et le plexiglas du kiosque. Les clients pourront venir commander au comptoir et être servis à table. » Ce qui n’était pas le cas avant, excepté pour le restaurant calabrais.

Tous espèrent voir la halle se réanimer.

« On pourra avoir des familles »

« Je redoutais qu’on ne puisse plus accueillir de groupe, confie Mourad. Mais on peut aller jusqu’à dix couverts par table, grâce aux terrasses que nous a accordées la mairie. On pourra avoir des familles. » « 85 % des clients sont locaux, pointe Christèle Pertuiset Brandani, la directrice fraîchemen­t nommée de la gare du Sud. On mise dessus pour donner une âme à la halle. »

Et de renchérir : « Nous avons affiché les consignes sanitaires aux entrées, installé du gel hydroalcoo­lique et mis à dispositio­n des masques pour que tous les clients puissent venir, au moins au début. » Le bailleur du « food hall », Urban Renaissanc­e, a d’ailleurs candidaté au label « confiance sanitaire » de la Ville de Nice.

 ??  ?? Nettoyage, installati­on des terrasses, réorganisa­tion des tables, stockage des denrées… ça bouge à Libé. (Photos Sébastien Botella)
Nettoyage, installati­on des terrasses, réorganisa­tion des tables, stockage des denrées… ça bouge à Libé. (Photos Sébastien Botella)
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