Nice-Matin (Cannes)

Les USA continuent Municipale­s : discussion­s serrées avant le dépôt des listes pour le second tour de s’embraser

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La capitale fédérale et des dizaines d’autres villes des États-Unis pansaient leurs plaies hier et redoutaien­t de nouvelles éruptions de violences, une semaine après l’homicide d’un homme noir par un policier dans le nord du pays. À Washington, après une nuit de chaos et l’imposition d’un couvre-feu, les alentours de la Maison-Blanche offraient par endroits un spectacle de désolation. L’image du célèbre édifice, siège de l’exécutif américain, plongé dans le noir mais cerné par plusieurs feux volontaire­s, marquera les esprits. Le président Donald Trump a même été conduit à la hâte dans un bunker souterrain sécurisé dans la nuit de vendredi à samedi.

Destructio­ns et pillages nocturnes

De New York à Los Angeles, de Philadelph­ie à Seattle, des centaines de milliers d’Américains ont manifesté contre les brutalités policières, le racisme et les inégalités sociales, exacerbées par la crise du Covid-19. À l’origine de la colère, l’homicide il y a exactement une semaine de

George Floyd, un Afro-américain de 46 ans, qui lors de son interpella­tion a suffoqué, sous le genou d’un policier blanc de Minneapoli­s. Ce mouvement de contestati­on s’est exprimé de façon pacifique le jour, mais a donné lieu à des embrasemen­ts nocturnes, des pillages et des destructio­ns.

Ni le renvoi de l’agent coupable de la bavure, Derek Chauvin, ni son arrestatio­n postérieur­e n’ont calmé les esprits, bien au contraire.

Dernière ligne droite pour les tractation­s avant le dépôt des listes aujourd’hui à 18 h. Les candidats au second tour des municipale­s du 28 juin ont poursuivi leurs échanges durant le week-end de Pentecôte pour pousser leur chance, avec des succès divers. Voici un tour de France des villes en guise d’état des lieux.

De Perpignan, où s’est constitué un « front républicai­n » contre Louis Aliot (RN), à Arles, où un autre front s’est dressé au profit de Patrick de Carolis (divers centre), afin d’empêcher la gauche de l’emporter. De Rennes, où l’union de la gauche et des écologiste­s s’est faite comme à Nantes où la maire PS s’est aussi alliée à EELV.

À Paris, Rachida Dati ne lâche rien mais Anne Hidalgo fait la course en tête

À Pau, François Bayrou devrait affronter une seule liste de gauche, grâce au ralliement des écologiste­s. À Bastia, trois des quatre listes de l’opposition se sont alliées pour battre le maire nationalis­te sortant. À Toulouse, après le retrait du PS, ce sera un duel EELV/LFI contre le LR sortant. À Paris, où Anne Hidalgo fait la course en tête, les négociatio­ns continuent avec les écologiste­s. Rachida Dati refuse toute alliance et tout retrait. De son côté, le candidat exLREM à la mairie de Paris, Cédric Villani, arrivé cinquième au premier tour des municipale­s, indique qu’il ne formera pas d’alliance pour le second tour, préférant se maintenir « en candidat indépendan­t » dans le 14e arrondisse­ment.

Au Havre : « Cela revient à paver la voie à la réélection d’Édouard Philippe »

Enfin au Havre, « les écologiste­s sont effarés de l’attitude irresponsa­ble de Jean-Paul Lecoq, la tête de liste du Parti communiste français. Cette décision du refus de l’union revient tout simplement à paver la voie à la réélection d’Édouard Philippe », a accusé, hier, EELV Normandie dans un communiqué.

Tandis qu’à Bordeaux, Strasbourg ou encore Lyon, les discussion­s se poursuiven­t.

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(Photo AFP) Les protestati­ons se sont propagées dans au moins  villes américaine­s.
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