Nice en salle d’attente
Est-ce que Nice jouera en Ligue A ou en Ligue B la saison prochaine ? La question est plus que jamais d’actualité. Si, pour l’heure, le destin du Nice VB doit sportivement s’écrire dans l’antichambre de l’élite, l’extra-sportif pourrait en décider autrement. Et c’est du côté de Rennes que les regards se concentrent. Troisième de la saison régulière de LAM avant l’arrêt définitif du championnat, le club breton est en proie à des difficultés financières et frise le dépôt de bilan. Selon Ouest-France, il manquerait 300.000€ dans les caisses du RV35 pour boucler l’exercice 2019-2020 à l’équilibre. Ce passif serait la conséquence des sommes engagées en Challenge Cup cette saison, de la crise sanitaire et d’un reliquat des saisons précédentes. Sur fond de tensions avec l’association (REC), qui possède le numéro d’affiliation auprès de la Fédération et a dénoncé la convention liant les secteurs pro et amateur, le club tenterait aujourd’hui de rameuter des investisseurs pour sauver sa peau.
Quel pointu ?
Hier, il était impossible d’en savoir davantage sur la situation de la formation d’Ille-etVilaine. Coach et dirigeants n’ont pas répondu à nos sollicitations. Seule certitude, si Rennes disparaît, le Nice VB sera automatiquement repêché dans l’élite. « C’est une obligation réglementaire » ,explique un proche du dossier. Face à cette situation, les dirigeants niçois se contentent d’observer. Alors qu’il est président de la Ligue nationale de volley et du club niçois, Alain Griguer ne souhaite pas être taxé d’ingérence.
Face à l’incertitude, le NVB a temporisé dans son mercato. S’il a enrôlé Hector Salerno (1,96 m), réceptionneur-attaquant vénézuélien chargé de prendre le relais de Jan Galabov parti en Pologne, il ne se précipitera pas pour engager un pointu, poste clé du volley moderne. Plusieurs profils sont étudiés mais les dirigeants ne feront pas les mêmes choix qu’ils évoluent dans l’élite ou à l’étage inférieur. Ils espèrent arbitrer leurs dossiers d’ici une quinzaine de jours.
Quant à Salerno, son arrivée a été rendue possible par la crise de Covid-19. Les championnats sud-américains, fragilisés, laissent partir leurs meilleurs éléments vers la Ligue A depuis le début du mercato. Puissant, l’international de 28 ans était un joueur intouchable financièrement pour le NVB il y a peu encore. En France, il va découvrir le cinquième pays étranger de sa carrière après l’Espagne, la Slovaquie, la Finlande et le Qatar la saison passée. Il devra s’intégrer au plus vite et partager son expérience.