La meilleure boulangerie de France est-elle dans le Var ?
« Les Délices de Manon et Thomas », aux Adrets-de-l’Estérel, participent avec fierté à l’émission de M6. La semaine dernière, les équipes sont venues tourner les images de ce concours phare
Rencontrer son idole est le souhait des plus rêveurs. Il en est de même au moment de participer à son programme télé favori. D’où « la panique mélangée à la surprise » ressentie par Manon Serain lorsque, début mars, les équipes de l’émission « La meilleure boulangerie de France » l’ont contactée pour lui annoncer la nouvelle : une sélection afin de concourir avec neuf autres commerces à la finale régionale. Une première étape avant les échéances nationales. Celle qui est associée avec son conjoint, Thomas Vialette, sous le nom « Les Délices de Manon et Thomas » aux Adrets-de-l’Estérel, dans le Var, revient sur ce moment : « Il y avait du monde plein le magasin. J’ai marqué un temps d’arrêt et j’ai couru lui passer le téléphone .»
« Moment inoubliable »
Il faut dire que l’émission phare de M6 est un de leurs rendez-vous quotidiens. « Elle montre ce qu’il se fait de bien ailleurs, ça peut être une source d’inspiration et de remise en question », justifie la gérante. D’autant que pour participer à l’émission, inutile de s’inscrire : c’est la production qui sollicite les enseignes. « Selon deux critères », précise le boulanger-pâtissier. « Ils se renseignent auprès des meuniers pour avoir la liste des artisans produisant du 100 % français, et sinon les clients peuvent nous inscrire sur Internet. Ensuite, après une petite enquête, ils contactent les professionnels .»
Les papiers administratifs remplis, les reports de tournage dus au coronavirus oubliés, cameramen et preneurs de son ont débarqué la semaine dernière dans les locaux, à flanc de colline. « Une journée marathon commencée à 7 heures et terminée à 19 heures. Le soir, on était exténué, mais c’était une bonne fatigue », rigole la pâtissière-chocolatière. « On devait répéter les gestes pour avoir les images avec différents angles de vue », enchaîne son compagnon. Le point d’orgue du jour fut le passage de Bruno Cormerais, meilleur ouvrier de France boulanger, et Norbert Tarayre, chef cuisinier, les deux présentateurs de l’émission. « Un moment inoubliable », s’exclame en choeur le duo. « Hors du tournage, ils sont tellement simples et gentils. Ils ont pris le temps de visiter les installations, jusqu’à notre potager, de nous donner quelques petits conseils. »
« Cap’ ou pas cap’ ? »
Une sorte de reconnaissance pour ces artisans installés depuis 2017 dans le village. Lui, l’enfant du pays de 29 ans, et elle, âgée de 26 ans, fille d’un pâtissier niçois. D’autant que cette aventure a commencé sur un « Cap’ ou pas cap’ ? », dont l’insouciance de la jeunesse a le secret. « On mangeait chez mes parents et l’idée nous a traversé la tête, rembobine le jeune homme. Dans la soirée, nous étions chez les propriétaires. Je les connaissais, j’y avais fait mon apprentissage à 14 ans. Et ça s’est fait comme ça. » De la farine a coulé dans le pétrin depuis. Tant professionnellement, avec le recrutement de Régis (boulanger) et Élisabeth (vendeuse), que personnellement. Les deux tourtereaux, qui étaient en couple depuis une petite année au moment de s’unir une première fois en achetant ce commerce, doivent se marier en octobre prochain. Soit la semaine juste après l’éventuelle finale nationale du concours à Paris, selon le calendrier prévisionnel. La diffusion de cette saison 8 est prévue pour la fin de l’été.