Nice-Matin (Cannes)

Soutien scolaire : l’été sera studieux ou ne sera pas…

Les enseignant­s oeuvrant auprès des élèves s’attendent clairement à une forte demande avant la rentrée de septembre. Et pour cause : cette année a été des plus disparates pour les jeunes

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Finir l’année sur une bonne note ? Pour beaucoup d’élèves, difficile d’atteindre un sentiment de satisfacti­on malgré les grandes vacances qui débutent. Et pour cause, durant cette période de confinemen­t et de déconfinem­ent, tous n’ont pas été logés à la même enseigne. Entre le matériel informatiq­ue, les méthodes pédagogiqu­es ou encore les problémati­ques du quotidien, chaque famille a dû faire face à ce chamboulem­ent.

Une autonomie dans l’apprentiss­age qui pourrait avoir un impact direct sur les demandes de soutien scolaire. Preuve en est à Antibes où la question de « remise à niveau » taraude bon nombre d’élèves…

Comme le constate Jérôme Reboul, directeur des Cours Synaps 6 : « Avec près de deux mois et demi d’arrêt, il y a beaucoup d’oublis. Parce que l’apprentiss­age repose avant tout sur la répétition. On sent que beaucoup veulent repartir sur de bonnes bases. » Une volonté qui s’explique aussi par l’importance des résultats, déterminan­ts pour certains : « Pour certaines classes, comme en Terminale, le choix de cursus se réalise en janvier. Si vous avez un premier trimestre catastroph­ique, cela pèse lourd. »

Des enjeux de poids qui vont clairement prendre de la place dans les agendas des enseignant­s cet été. « Les cours se poursuiven­t durant l’été comme toujours. Nous avons notamment des Parisiens ou des locaux qui, selon les établissem­ents privés, ont des devoirs à cette période. Mais on s’attend clairement à une forte sollicitat­ion miaoût. Ce qui sera plus tôt qu’à l’accoutumée », souligne Véréna Artaux-Deloche, directrice de Cours Ado, installé avenue Robert-Soleau.

Du côté de l’entreprise située chemin de Saint-Claude, une pause s’impose : « Nous fermons le 11 juillet pour reprendre le 17 août. » Histoire de proposer une petite gymnastiqu­e cérébrale, Jérôme Reboul concocte des solutions ludiques pour les vacances : « Avec notre maison d’édition, on a développé des ouvrages d’activités ludiques. Qui ne sont pas purement scolaires. Avec des thématique­s allant de la bande dessinée à l’écologie. »

« Un poste de dépense indispensa­ble »

Les matières plébiscité­es ? Les fondamenta­ux. Au sein des deux structures, le français, les maths et l’anglais tiennent le haut de l’affiche. « Les spécialisa­tions également selon la voie choisie au lycée, ou encore pour les préparatio­ns d’entrée au Campus internatio­nal de Valbonne », indique la responsabl­e qui a pu voir ses professeur­s reprendre le chemin des séances à domicile. « Nous fonctionno­ns avec des tickets payés à l’avance, donc les personnes qui n’ont pas adopté la formule visio – comme 50 à 60 % de nos clients – durant le confinemen­t ne sont pas perdantes. Au final, à une famille près, tout le monde reçoit à nouveau les pédagogues à domicile. Dans le respect du protocole sanitaire, évidemment. » Du côté de Synaps 6, autre approche. Ici, les enseigneme­nts

peuvent se concrétise­r dans les locaux mêmes après avoir été prodigués dans des classes virtuelles. « Nous avons 150 m2, en limitant le nombre d’élèves à trois par salle cela ne pose aucun problème », précise le gérant associé qui ne pense pas voir son activité perdre de vitesse : « C’est un domaine capital où les familles ne vont pas vouloir rogner. Malgré un budget serré pour tout le monde, l’éducation va rester un poste indispensa­ble. »

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(Photo archives S. B.) Des cours et stages durant les vacances : les p’tits Antibois ne vont pas chômer.

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