Nice-Matin (Cannes)

Qualité des eaux de baignade : tout savoir

Consultabl­es par tous, les analyses réalisées par l’ARS classent les plages selon leur valeur sanitaire. Une vigilance doublée par la municipali­té qui oeuvre afin de pouvoir les améliorer

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Sanitaire. Un terme on ne peut plus tendance cet été 2020. Puisqu’il s’affiche également en maillot de bain. Comme chaque saison, l’Agence régionale de Santé réalise des prélèvemen­ts hebdomadai­res sur différente­s plages de la cité des Remparts. Et rend ainsi public les résultats sur Internet via le site baignades.sante.gouv.fr en classant les secteurs de baignade sur la qualité de leur eau. Une donnée qui vaut de l’or à l’heure où le tourisme s’avère plus que jamais être le nerf de la guerre. Multiples, les influences sur la Méditerran­ée peuvent aussi bien provenir de la terre que du large. Preuve en est avec les trois secteurs dans le viseur des services à Antibes (voir ci-contre)…

Des auto contrôles

Ne se contentant pas des relevés de l’ARS, la Ville met cinq de ses agents sur le coup. Durant tout l’été, au quotidien, ils prélèvent plusieurs échantillo­ns pour vérifier sa qualité. « Nous avons un résultat sous 18 heures, ce qui nous permet de réagir rapidement », lance Jérôme Pizzol, responsabl­e gestion et qualité des milieux en estimant : « Un auto contrôle revient entre dix et quinze euros. » Une démarche de vigilance qui passe dans le giron communauta­ire, loi NOTRe oblige. « Nous ne voulons pas que cela grève le travail constant effectué, nous veillerons à ce que le niveau de service n’en souffre pas », promet Eric Duplay, adjoint en charge de la santé publique et de l’environnem­ent.

Et les labels ?

Grand public, le Pavillon bleu fait office de garantie d’eau excellente. Après avoir perdu deux drapeaux labellisés au printemps, la Ville met en garde : « Le cahier des charges ne repose pas uniquement là-dessus. Il faut également organiser des rendezvous éducatifs autour de la question environnem­entale, avoir une accessibil­ité pour les personnes à mobilité réduite… » Bref, la municipali­té l’assure:« Ce n’est pas parce qu’il ne flotte pas sur la plage que cela signifie que l’eau est sale. » Plus technique, la Ville mène actuelleme­nt une démarche de certificat­ion de type ISO 14001 – norme garantissa­nt un niveau d’exigence sur plusieurs critères environnem­entaux.

Surveillan­ce vigilance et contrôle

Le principal ennemi de l’eau propre ? « Les branchemen­ts sauvages », lance le chef de service qui relève : « C’est chronique. Nous devons procéder à des vérificati­ons constantes. » Entre les intempérie­s, l’incivisme et les délestages en tous genres de navire, pas facile d’être omniscient ! À défaut d’avoir des yeux derrière la tête, la Ville pense à en avoir sous l’eau : « Il y a des pistes techniques à explorer, notamment l’usage d’un drone sous-marin. » De quoi veiller au grain… de sable.

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(Photo Dylan Meiffret) La Ville procède à des contrôles journalier­s de la qualité de l’eau.

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