Quel avenir pour les oliveraies ?
L’olivier, véritable « Dieu vert » fit longtemps partie des cultures médiévales traditionnelles du pays grassois, avec le blé et la vigne. Il fut des siècles durant, la véritable et principale ressource du village. En 1889, on récoltait à Saint-Cézaire, 12 500 quintaux d’olives.
La coopérative oléicole, fondée dans l’ancien moulin, demeure très active, même si la dernière saison s’est avérée catastrophique en raison des aléas climatiques.
Le respect de l’olivier
Autour du village, sur les restanques millénaires, se déploient de nombreuses oliveraies. Certaines sont laissées à l’abandon par leurs propriétaires qui ne se préoccupent pas de leur entretien.
Il faut dire que les terres, jadis nourricières, se sont souvent transformées en terrains à bâtir.
Éric Erétéo, horticulteur et exploitant agricole, président de la CUMA, parle de ses oliviers avec respect et amour. Une passion qu’il tient de son père et de son grand-père qui lui ont donné les clefs d’un savoir-faire ancestral qu’il a lui même transmis à son fils.
« On ne peut plus actuellement vivre uniquement de l’oléiculture », précise Éric
Erétéo qui prend soin de ses 150 oliviers.
Donner les oliveraies en métayage
Et l’horticulteur de poursuivre : «Ily a eu des épisodes dramatiques au cours des dernières décennies. L’hiver 1956 a été fatal pour nombre d’oliviers. En 1961, lors de l’incendie qui, parti du Var, s’est étendu aux Alpes-Maritimes, mon grand-père a failli mourir pour sauver un arbre centenaire. »
Quelques centaines de mètres plus bas, une oliveraie en friche envahit les restanques aux pierres éboulées. Difficile de repérer les oliviers au coeur de cette forêt vierge ! Et Éric Erétéo de s’interroger : « pourquoi ne pas donner en métayage ces terrains, comme cela se pratiquait autrefois ? »
Un avis que nombre de personnes partagent pour redonner au « Dieu Vert » la place qu’il mérite.