Les Européens au chevet de leurs économies
Les dirigeants de l’Union européenne ont entamé hier à Bruxelles des négociations difficiles sur les moyens de soutenir leurs économies frappées par la pandémie de Covid-19
Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement, chapeautés par le président du conseil Charles Michel et rejoints par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, se sont retrouvés en chair et en os pour la première fois depuis près de cinq mois, masqués et à bonne distance les uns des autres.
L’objectif de ce sommet européen extraordinaire est de se mettre d’accord sur un plan de relance massif de 750 milliards d’euros composé de 250 milliards de prêts et - surtout - de 500 milliards de subventions, qui n’auront donc pas à être remboursées par les Etats bénéficiaires.
Profondes divergences
Les divergences entre les partisans de ce plan, qui devrait profiter en premier aux pays du Sud, Italie et Espagne en tête, et les Etats adeptes de l’orthodoxie budgétaire (dits « frugaux ») sont profondes, et le sommet pourrait durer jusqu’à ce soir voire demain. Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, chef de file de ces pays « frugaux », a estimé les chances d’un succès « à moins de 50 % », alors que la chancelière allemande Angela Merkel, favorable au plan, a dit s’attendre à « de très difficiles négociations ».
Le président français Emmanuel Macron, lui aussi en faveur de ce plan, a parlé de« moment de vérité et d’ambition pour l’Europe ». Le sommet se tient avec, en toile de fond, la propagation ou la reprise de la maladie dans de très nombreux pays.