La relance, c’est maintenant
Le circuit Paul-Ricard renoue ce week-end avec la compétition internationale. Un nouveau départ pour 36 prototypes et GT qui vont rugir à huis clos
Endurance rimera d’abord avec relance, aujourd’hui et demain, sur la piste de braise de la manche d’ouverture française estampillée ELMS (European Le Mans Series). Qu’on se le dise : au bout d’un long tunnel de quatre mois dans lequel a disparu le Grand Prix de France de Formule 1, la compétition internationale remet enfin le son et la lumière entre virage de la Sainte-Baume et courbe de Signes. Avec moult précautions sanitaires indispensables, évidemment .... Et sans public, ou presque, puisqu’une tribune accueillera tout de même les mordus sudistes en manque de frissons mécaniques désirant faire le plein des sens.
Première épreuve internationale disputée dans l’Hexagone depuis que le feu vert s’est rallumé, cette édition ô combien particulière des 4 Heures du Castellet ne risque pas de sonner creux. Si quelques-uns des 41 équipages engagés initialement ont dû baisser pavillon, la grille de départ accueille pas moins de 36 prototypes (LMP2, LMP3) et supercars bodybuildées (LMGTE). De quoi épicer la reprise des hostilités à tous les étages.
De la revanche dans l’air
Devant, la catégorie reine montre l’exemple en mettant aux prises quinze P2, dont une petite dizaine potentiellement capable de jouer la gagne d’entrée. Les favoris ? Tenante du titre, l’équipe IDEC Sport a une revanche à prendre en terre varoise. L’an passé, son Oreca 07 avait raté le coche de justesse (2e) à cause de deux figures libres hors piste. Paul-Loup Chatin et Paul Lafargue, rejoints par le Britannique Richard Bradley, feront-ils honneur à leur couronne demain ? Attention : Memo Rojas, l’ancien partenaire mexicain parti sous la bannière de l’équipe américaine Dragonspeed - victorieuse au Castellet en 2019 -, partage la même ambition. Parmi les valeurs sûres, on trouve également le G-Drive Racing, renforcé par le Néerlandais Nyck de Vries, champion FIA F2 2019, ainsi que trois autres porte-drapeaux tricolores : Graff, Duqueine Team, Panis Racing. Seul lauréat des 24 Heures du Mans (2013) en lice, Loïc
Duval va, lui, tenter d’accélérer la progression de l’équipe portugaise Algarve Pro Racing (voir ci-dessous).
Quant à l’Oreca 07 qui devait sceller l’entrée en piste d’un équipage 100 % féminin, elle sera finalement cravachée par un duo mixte. Pour suppléer l’Anglaise Katherine Legge, hospitalisée à Toulon avec des fractures et foulures après un crash à haute vitesse en essais mercredi, le Richard Mille Racing Team a fait appel au Brésilien André Negrao pour épauler la Colombienne Tatiana Calderon.