Mobilisation pour sauver le chiot Ketto
Abandonné, ce Croisé Corgi de 7 mois a été recueilli par l’équipe du refuge Jean-Duflos. Touché par une hydrocéphalie, l’animal doit passer au bloc opératoire : des dons s’avèrent nécessaires
Une bouille à croquer. Croiser une fois Ketto, c’est ne pas l’oublier. Ses yeux ronds comme des billes demandent des câlins. Et pourtant, lorsque Nathalie Caisey prend dans ses bras le chiot, c’est avec la plus grande maîtrise et prudence. « On ne peut pas anticiper ses réactions », précise la gardienne du refuge animalier antibois.
Il faut dire que depuis quatre mois à ses côtés au sein de la structure indépendante Jean-Duflos – ni subsistant que grâce aux legs et aux dons –, la professionnelle a su apprendre à connaître la petite boule de poils recueillie par l’équipe après un abandon.
Avec son côté Docteur Jekyll, Mister Hyde… Adorable, recherchant l’attention, l’animal de sept mois subit, en un quart de seconde, un changement radical de comportement. « Il n’a pas intégré que sa queue fait partie de son corps, il tente de l’attaquer par tous les moyens », indique le chef d’équipe Christophe Caisey : « Fort heureusement il ne peut pas la mordre. Mais certains chiens en viennent à se mutiler ! » Un état de « crise » auquel le toutou s’avère confronté tout au long de la journée, par intermittence.
Une intervention à Lyon qui revient à euros
Une réalité qui donne la chair de poule. Mais pourquoi un tel déferlement de violence tourné contre soi-même ? La réponse se situe non loin des oreilles poilues du Croisé Corgi, juste sous son crâne. « Il est atteint d’hydrocéphalie », indique la présidente des lieux, Catherine Conti. Une pathologie sévère avec laquelle le chien est venu au monde. Expliquant ainsi un des autres symptômes visibles de ses maux : une tête grandement penchée d’un côté. La manifestation visible d’un excès de liquide céphalorachidien causant notamment une hausse de la pression intracrânienne. Faisant ainsi sens aux comportements paradoxaux du chiot. Ayant besoin de soins avant de pouvoir trouver le doux foyer qu’il mérite, Ketto – déclinaison du renard en Finlandais – doit passer sous les mains expertes d’un chirurgien. « Cela se déroulera à Lyon. Le devis est de 1 800 euros, il comprend la pose d’une valve de dérivation », souligne la présidente qui, avec un refuge affichant complet cet été sait qu’il est impossible de prendre la totalité de cette opération en charge : « Nous allons lancer un appel aux dons. »
Parce qu’ici, la philosophie défendue demeure toujours la même : tout tenter pour sauver les animaux. Jusqu’au bout.
Savoir +
Refuge Jean-Duflos, 1770, chemin des Terriers à Antibes. Rens. 04.93.33.14.14. et contact@refugeduflos.fr et sur refuge.duflos.pagesperso-orange.fr