Cagnes : sans les blockbusters américains, le cinéma français brille
Ici, on ne veut pas parler de chiffres. La fréquentation est, sans surprise, en baisse comparée à l’année dernière mais « l’état d’esprit est bon ». « Le plus dur est derrière nous », espère Ludovic Kloeckner, le directeur CGR du cinéma de Polygone Riviera à Cagnes-sur-Mer. Depuis le juin, les salles de cinéma doivent faire face à de nouvelles problématiques.
La première : la programmation. Et quand la locomotive américaine est à l’arrêt, les salles dans l’hexagone trinquent. « Normalement, l’été, on a plusieurs blockbusters. Ils ne sont pas sortis. »
Leur lueur d’espoir se cache derrière le dernier Christopher Nolan : Tenet. «Ila été repoussé plusieurs fois. Normalement, il devrait être à l’affiche fin août », croise les doigts Ludovic Kloeckner. La bonne nouvelle c’est que le cinéma français n’a pas été « asphyxié » et a bénéficié d’un joli coup de projecteur.
« On s’est concentré sur les productions nationales. Et le cinéma français a bien joué le jeu. Avec trois ou quatre sorties par semaine. » Et au niveau fréquentation, ce sont les locaux qui répondent présents.
« Nos habitués sont revenus et ils vont voir des films qu’ils n’auraient peut-être pas vus auparavant. C’est un public très familial. » Le point noir : le manque de touristes.
« Ils ne pensent pas à aller au cinéma cet été» . Pour les prévisions automnales… Mystère. « Si la situation n’évolue pas dans le bon sens, il va falloir tout reprogrammer. Mais il ne faudra pas non plus gaver les spectateurs avec beaucoup de gros films d’un coup », projette le directeur CGR du cinéma. Le principal pour lui, c’est que les mesures sanitaires rassurent les clients –
« nous ne vendons que % des billets pour offrir un vrai confort et une sécurité aux spectateurs » – et que ces derniers fassent passer le message…