Au Cannet, il cambriole le domicile de sa voisine : mois de prison ferme
C’est une victime encore sous le choc et traumatisée par ce qu’elle a vécu qui est venue témoigner lundi devant le tribunal correctionnel de Grasse. Elle était tombée nez à nez avec un voleur en rentrant chez elle, le 23 juillet dernier. Celui-là même dont elle hésitait à croiser le regard, dans le box des prévenus. Elle raconte avoir entendu l’alarme en quittant son pavillon, avenue des Roches, au Cannet, alors qu’elle allait faire quelques courses. Revenue sur ses pas pensant à une fausse alerte due à un animal, elle se retrouvait face à face avec un individu particulièrement excité qui la bouscule et s’enfuit.
« Je laisse toujours un espace sous le volet roulant, pas complètement baissé pour mon chien. Mais je me suis retrouvée face à celui-ci », déclare-t-elle, désignant Mohamed, un Grassois de 30 ans, multirécidiviste qui avait fait main basse sur son sac griffé avec ses effets personnels et une tablette Ipad. Alertés par les cris de la victime, des jeunes à scooter poursuivaient le fuyard, le rattrapaient jusqu’à l’arrivée de la police qui l’interpellait. Tous les effets volés, ont ainsi été récupérés. « Ce monsieur me connaît ! Comment peut-on cambrioler sa voisine ! » s’indigne la victime, qui précise qu’il s’agit du frère de sa voisine avec laquelle elle entretient de très mauvaises rela- tions. « Elle m’a même craché dessus » ajoute-t-elle.
« Ça m’a tenté, la fenêtre ouverte »
Pour Mohamed, sans trop de compassion pour cette dame vulnérable :
« Elle en a rajouté, c’est normal elle est en guerre avec ma soeur. J’étais chez elle, ça m’a tenté la fenêtre ouverte d’a côté. Je suis en difficulté financière, des dettes de jeu, je n’ai rien contre cette dame. »
Le procureur de la République requiert 24 mois de prison dont 6 avec sursis probatoire pour ce multirécidiviste qui compte 20 mentions à son casier judiciaire, notamment pour vol avec violence, outrage, dégradation .... Aux intérêts de son client, Me Audrey Delas reconnaît :
« Une action improvisée, un travail d’amateur. Il ne portait ni gants, ni masque. Il a été reconnu par la vidéosurveillance de la maison. Il y a eu absence de toute réflexion »
Le Tribunal reconnaîtra Mohamed coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamnera à 24 mois de prison dont 6 avec sursis probatoire et interdiction d’entrer en contact avec la victime.