Nice-Matin (Cannes)

Alexandre Gandon marche seul... pour les autres

Parti le 1er août du Palais des festivals, il est à mi-chemin du voyage censé le mener jusqu’à Genève. Une folle randonnée, pour l’associatio­n Léo qui lutte contre les cancers pédiatriqu­es

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Le 1er août dernier, Alexandre Gandon s’élançait depuis le Palais des festivals pour un voyage à pied de près de 600 km, direction Genève. Presque une balade de santé pour ce « mordu de randonnée », passion née de ses années parisienne­s et un ras-lebol du métro, qui, nous l’évoquions dans nos colonnes l’an passé, avait rallié Copenhague, la capitale danoise, depuis Cannes (soit... 2 500 km !)

En 2018, tour de chauffe, c’était la traversée de l’Italie, des Cinq Terres à Venise. Des « vacances » somme toute classiques pour le jeune homme de 28 ans, auditeur financier pour les hôpitaux dans le civil. Sauf que, cette fois, celui qui préside le Rotaract Cannes Riviera (1) depuis juin dernier joint le (très) utile à l’agréable...

«Avec les amis du club, on s’est dit : “Pourquoi ne pas soutenir une cause ?” On s’est rapproché de l’associatio­n Léo, basée à Fréjus, qui lutte contre les cancers pédiatriqu­es ; j’ai rencontré la présidente [Delphine Chanoyan], la maman de Léo, décédé en décembre 2017. On a eu un super contact...» Et le projet « Ne jamais rien lâcher » (la devise du jeune garçon) est né. Pour soutenir la cause, une cagnotte en ligne a été créée [lire plus loin] et, le long du parcours – partagé sur les réseaux sociaux, page Facebook et compte Instagram d’Alexandre « Supercramp­e » – il ne se sépare jamais de son lion en peluche, mascotte de l’associatio­n. Un parcours en seize étapes, à raison d’une quarantain­e de kilomètres par jour, qui l’a déjà mené dans les Préalpes d’Azur, le Mercantour, le Queyras et les Alpes italiennes.

Sans tente, ni duvet... Un paquetage minimalist­e

« J’ai bouclé 350 km et, normalemen­t, cet après-midi [entretien réalisé hier matin], j’arrive au lac du Mont-Cenis [Savoie], prend-il le temps de relater entre deux sessions. J’emprunte principale­ment les GR et là, le plus dur arrive...» Au programme des prochains jours : le Parc national de la Vanoise, avec des passages par Val d’Isère, Tignes, Les Contamines-Montjoie. Et de « l’orage en prévision, l’ennemi du randonneur. » Pas de quoi, néanmoins, l’effrayer. Vous allez comprendre pourquoi...

«Je fais la route sans tente, ni duvet. Bon, j’ai passé une nuit à 7 °C à la Foux d’Allos, c’était limite, rigole-til. J’ai un sac de 20 litres et 5 kg, avec le strict nécessaire : deux couverture­s de survie, des polaires, une veste, des collants, un savon spécial parce que c’est important de rester propre. »

Pour la nourriture, c’est « boulangeri­es ou restaurant­s » ; et boire alors ? « J’ai une poche d’un litre dans le sac, je me sers directemen­t dans les sources et sur les points d’eau des sentiers. » Expédition à la dure, semée de quelques embûches, une douleur aux ligaments du genou par ci, une piqûre de guêpe à la bouche, qui lui a fait « quintupler la lèvre de volume » par là. Ce qui ne l’empêchera certaineme­nt pas de rallier Genève «le19ou20ao­ût» ,avec36000m de dénivelé cumulé.

On vous donne l’astuce : Alexandre Gandon triche un peu, il a un moteur qui le porte. « Je marche seul mais c’est un mouvement collectif.

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«leouaoût»
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Après avoir gravi le mythique col de l’Izoard (ci-dessus) dans le massif du Queyras, Alexandre « Supercramp­e » s’apprête à traverser le Parc national de la Vanoise. Arrivée prévue à Genève , après  km et un dénivelé cumulé de...   m. (DR)
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