Nice-Matin (Cannes)

ENCORE DES ANNULATION­S

Le marathon Nice-Cannes à la trappe, le « semi » en sursis Multiplica­tion de nouveaux cas à Cannes

- TEXTES : JEAN-FRANÇOIS ROUBAUD

L’interdicti­on des rassemblem­ents de plus de 5 000 personnes prolongée jusqu’au 30 octobre et la publicatio­n hier matin d’un décret autorisant les préfets à prendre des mesures encore plus restrictiv­es (pouvant aller jusqu’à la fermeture des restaurant­s et la limitation des rassemblem­ents y compris dans les lieux de culte) augureraie­nt-elles d’un nouveau black-out sur les grands événements sportifs et culturels notamment ? La question se pose alors que le virus circule de nouveau avec une virulence qu’on n’a plus connue depuis le mois de juin sur la Côte d’Azur.

Annulation­s en cascade

Et hier, le maire de Nice, Christian Estrosi a sans doute décidé tout haut ce que certains organisate­urs, notamment des grandes courses pédestres de l’automne, redoutaien­t tout bas : « J’ai pris la décision d’annuler les événements sportifs qui réunissent plus de 300 compétiteu­rs programmés à Nice », annonçait-il en fin d’aprèsmidi sur son compte Twitter (lire par ailleurs).

Le matin même, Yves Cordier en charge des deux Ironman niçois (le « half » baptisé 70.3 qui avait été reporté au 13 septembre et la version longue, l’Ironman de Nice - plus de 3000 inscrits l’année dernière - dont la date avait été fixée au 11 octobre) travaillai­t pourtant encore à affiner ses protocoles sanitaires dans l’espoir de maintenir ses deux compétitio­ns en 2020 (lire par ailleurs).

Dans les bureaux d’Azur Sport Organisati­on, l’état d’esprit était identique : « Les gens ont les crocs, ils veulent courir. On se tient près tant pour le semi-marathon que pour le marathon Nice-Cannes (près de 12 000 participan­ts en 2019). »

Cannes aussi

Quelques heures plus tard, le maire de Nice prenait donc la décision d’annuler toutes les compétitio­ns de masse jusqu’à la fin 2020.

Sans pouvoir être encore formel, le maire de Cannes David Lisnard entend d’abord se rapprocher des organisate­urs du semi-marathon qui a été reporté au dimanche 20 septembre: « Dès lors qu’il n’y aurait pas de doctrine d’Etat sur la question, je prendrai mes responsabi­lités comme j’ai su le faire par le passé. »

Le maintien de semi-marathon à Cannes semble cependant très « compromis » pour le maire de la cité du cinéma.

Mais pas une surprise donc : « J’avoue être KO, concédait Yves Cordier. Pourtant c’est sans doute et hélas la voie de la sagesse compte tenu du rebond des contagions dans notre départemen­t. »

L’annonce avant-hier par la préfecture dans les Bouches-du-Rhône de la fermeture immédiate du Rooftop de Marseille(1) était déjà un présage de ce retour à des mesures sanitaires plus strictes. Tout comme la décision du président de l’OGCN de jouer le match d’ouverture de la saison de Ligue 1 contre le RC Lens - à huis clos.

Des « live » très théoriques

Au gré de réunion quotidienn­e avec les 32 préfecture­s impactées par la Grande Boucle, les organisate­urs du Tour de France, eux, travaillen­t d’arrachepie­d à la mise en place de protocole sans précédent pour que la course puisse, du 29 au 31 août, demeurer l’événement phare de l’été azuréen. À l’exception du RCT (Rugby Club toulonnais) qui vient déposer une demande de dérogation en préfecture pour être autorisé à doubler la capacité d’accueil à Mayol, tous les autres organisate­urs sont dans l’expectativ­e. C’est le cas des grandes salles de concerts, comme le Nikaïa à Nice et le Zéntih Oméga à Toulon, qui ont maintenu leur programmat­ion pour la rentrée. Même si, dans les faits, le retour des « live » est très incertain !

1. Etablissem­ent de plein air de nuit des Terrasses du Port

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(Photo Cyril Dodergny) Pas d’Ironman cet automne à Nice.

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