Les snacks ont baissé leur rideau hier
La préfecture a ordonné, hier, la fermeture administrative provisoire des trois établissements sur le gril depuis le début de l’été. On leur reproche de générer trop d’attroupements la nuit
Une envie de sandwich américain ou de panini, le soir à Juan-les-Pins, avec une boisson fraîche ? Ne compter pas sur les snacks du boulevard de la Pinède pour combler votre faim et étancher votre soif. Ils sont fermés. Hier, les gérants des trois établissements, au coeur de la station balnéaire, ont reçu une notification de fermeture administrative jusqu’au 4 septembre. Le couperet est tombé et révolte ces professionnels de la vente à emporter en place depuis une trentaine d’années (voir article ci-contre).
L’annonce de la fermeture a été faite par le maire Jean Leonetti qui a déploré une nouvelle rixe survenue dans la nuit de jeudi à vendredi. Selon la police, la bagarre aurait débuté devant les fameux snacks, près desquels s’étaient formés un attroupement de perturbateurs, dont trois Italiens, âgés de 19 ans qui ont été placés en garde-à-vue. Les forces de l’ordre ont du faire usage de gaz lacrymogène et de grenades à main de défense. Deux policiers nationaux et trois municipaux ont été légèrement blessés. Une voiture de la police municipale a été caillassée.
Nouvelle rixe
Scénario hélas récurrent dans l’hyper centre de la station balnéaire, les nuits d’été : le mouvement de foule s’est propagé jusqu’à l’avenue Gallice, plusieurs personnes se mêlant à la rixe. Pour le maire, le point de départ de ces échauffourées prennent toujours naissance aux abords des snacks, ouverts tard dans la nuit. Jean Leonetti le martèle : « Je n’ai rien contre ces établissements mais ils génèrent trop de rassemblements problèmatiques, encore plus en période
d’épidémie, avec l’impossibilité d’observer toute distanciation sociale. »
Si la décision prise par le préfet est radicale, elle n’est pas une surprise. Le représentant de l’Etat répond ainsi à une demande du maire qui, le 25 juin dernier, avait pris un arrêté obligeant les snacks à baisser le rideau de minuit à 6 heures.
Est-ce l’épilogue d’une longue saga ou un énième rebondissement ?
Les snacks, qui ont entamé une démarche en justice contre l’arrêté municipal jugé abusif et dont l’issue est toujours attendue, avaient fait le choix de rester ouverts, malgré plusieurs procèsverbaux. Le maire s’était alors tourné vers la préfecture qui, après une absence de réactivité
qui avait impatienté le maire, vient donc de rendre sa décision.
Malgré plusieurs « bras de fer », avec la Ville, c’est la première fois qu’une telle mesure est prise à l’encontre des snacks juanais qui ont déjà annoncé leur intention de contester cette décision devant le tribunal administratif.