DRAME EN MER À ANTIBES
Une vedette a percuté un îlot au cap d’Antibes Un choc qui a coûté la vie à un petit garçon
La combinaison néoprène déjà sur le dos, les lignes dressant de nouveaux horizons. Hier matin, le Cap d’Antibes s’est réveillé avec son lot d’habitués gagnant petit à petit la Méditerranée. Plongeurs et pêcheurs venus profiter des premiers rayons du soleil sur la pointe Bacon. Difficile de croire que quelques heures plus tôt, ce même décor idyllique a été le théâtre d’un drame sans nom. Au coeur de la nuit étoilée, avant 23 heures, des cris résonnent. Plusieurs voix s’élèvent pour demander du secours. Des hurlements qui proviennent du large. Présent sur le littoral, un sapeurpompier comprend immédiatement l’urgence de la situation. Et déclenche la chaîne de secours de son côté. Sur l’embarcation, à plusieurs mètres de là, les victimes lancent elles aussi une alerte.
La violence du choc
Le choc qu’elles viennent de subir a tout l’air d’avoir été violent. Et pour cause, leur embarcation vient de heurter La Grande Grenille. Connu comme site de plongée, cet écueil a servi de décor pour une scène du film sorti en 1971 de Serge Korber, Sur un arbre perché.
Un îlot de plusieurs mètres carrés qui aujourd’hui prend les couleurs de l’horreur.
Un petit garçon est mort dans le cadre de cette collision. Présent sur le bateau aux côtés de trois adultes – faisant vraisemblablement partie de la même famille –, le pitchoun de 9 ans n’a pu être sauvé. À l’arrivée des secours, l’enfant, en arrêt cardio-respiratoire, n’a pu être réanimé. Serait-il tombé à l’eau au moment de l’accident ? Selon les premiers éléments dont nous disposons, personne n’a été éjecté par-dessus bord. A-t-il subi le choc plus violemment que les hommes qui l’accompagnaient ? Cela semble être la piste la plus plausible. Une enquête est ouverte afin de déterminer les circonstances exactes qui ont conduit à cette tragédie. Si les policiers nationaux du commissariat central d’Antibes ont effectué les premières constatations, le dossier devrait être repris par les militaires de la gendarmerie, compétents en la matière.
Pris en charge par les équipes engagées par le Centre régional des opérations de surveillance et de sauvetage en mer Méditerranée, les occupants du navire, un quinquagénaire et deux quadragénaires, ont été conduits auprès des services hospitaliers à bord de la navette SNS 148 de la SNSM d’Antibes. Une des victimes en état de choc et une autre souffrant de fractures ont été transportées au centre hospitalier d’Antibes-Juan-les-Pins. Quant au troisième homme, touché notamment par un traumatisme facial et thoracique a été confié aux équipes soignantes de l’établissement Pasteur II de Nice. Encore présente dans les rochers hier, la petite embarcation immatriculée dans le département a fait l’objet d’une veille afin d’éviter toute pollution. Doté d’un moteur 150 CV, le bateau Lou Nissart affichait trois cannes à pêche : une repliée et deux autres en position pour pêcher à la traîne. Des indices laissant supposer le retour d’une sortie en mer pour dégoter du poisson...
Un malaise ?
Mais qu’a-t-il bien pu se passer pour qu’un tel drame survienne… Un malaise à la barre ? Une mauvaise manoeuvre ? Un problème technique ? À l’heure actuelle ces questions restent sans réponse. Seule donnée : la météo on ne peut plus favorable au moment du choc. Certes, la navigation a pris place de nuit. Mais la visibilité était bonne, tout comme le niveau de la mer. Le mystère reste pour l’instant entier.