Nice-Matin (Cannes)

L’accueil des sauveurs

- CORINNE JULIEN BOTTONI

Deux mois après le débarqueme­nt en Normandie, les Alliés lancent une opération identique en Provence. Éric Michelis, officier supérieur de réserve et vice-président de l’UNC raconte. Le débarqueme­nt de Provence, connu sous le nom de code Anvil Dragoon, met la « France Libre » à l’honneur, en débutant dans la nuit du 14 au 15 août 1944 par une opération aéroportée. Plus de 340 000 hommes et femmes, canadiens, américains, anglais et pour la première fois, une véritable armée française d’environ 260 000 combattant­s, dirigée par le général Jean de-Lattre-de-Tassigny, participen­t à cette nouvelle étape pour la Libération de l’Europe. La zone des opérations s’étend de Cavalaire à Théoule-sur -Mer à la pointe de l’Esquillon. Les objectifs principaux des forces alliées sont en premier lieu de libérer Toulon et Marseille pour disposer de ports en eau profonde afin de soutenir la progressio­n des unités dans la vallée du Rhône et faire jonction avec les forces de l’opération « Overlord » qui piétinent en Normandie. Pour cela, les forces qui débarquent doivent constituer une ligne de front de 25 km baptisée « Blue Line ». Une opération minutieuse­ment préparée. Le plan de bataille prévoit une répartitio­n des troupes en différente­s forces qui débarquent principale­ment sur trois plages : Alpha Beach, à l’ouest dans la baie de Cavalaire et sur la plage de Pampelonne où débarque la force Delta Beach, au centre, sur la plage de la Nartelle à SteMaxime, Camel Beach à l’est sur les plages du Dramont à Fréjus - Saint-Raphael et d’Anthéor à Agay avec la pointe de l’Esquillon à Théoule-sur-Mer où débarque la force « Rosie » composée du Groupe Naval d’Assaut des forces françaises libres pour barrer la route aux unités allemandes venant de l’est. Le débarqueme­nt de La force Kodak (3 divisions américaine­s) est réparti sur les plages Alpha, Delta et Camel.

La force Sitka, constituée de la Special Service Force américanoc­anadienne (par la suite libératric­e des communes du bassin grassois) débarque sur les îles de Port-Cros et du Levant. L’opération aéroportée est confiée à la force Rugby constituée par la 1st Airborne Task force d’environ 9 000 parachutis­tes. Sa mission consiste à bloquer les renforts allemands en provenance de l’ouest. Les parachutag­es des 509th Parachute Regimental Combat Team Geronimo ; 517th Parachute Regimental Combat Team et 2d Independen­t Parachute Brigade

Group britanniqu­e débutent dans la nuit du 14 au 15 août.

Ce débarqueme­nt réalisé avec l’appui de 2 200 navires et 2 000 avions incluant les forces navales et aériennes françaises libres, libère notre Provence en deux semaines. Après la vallée de la Siagne et les villages de l’arrière-pays libérés les 22 et 23 août, Mandelieu-La Napoule, Cannes, Grasse et Antibes le seront dès le lendemain.

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Les Américains entrent dans Cannes.
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A Saint-Cézaire.
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A Antibes.

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