Nice-Matin (Cannes)

Saint-Julien : à chacun ses bons souvenirs

Demain et lundi, Biot célèbre sa fête patronale. Une tradition importante pour les villageois qui racontent leurs petites anecdotes

- JEAN-MICHEL POUPART

Demain et lundi, le village fête, dans des conditions très particuliè­res dues au contexte sanitaire, sa fête patronale, la Saint-Julien. Il y a très longtemps, les villageois fêtaient la sainte-Madeline qui a donné son nom à l’église et la Saint-Julien. La seconde l’a emporté dans le coeur des villageois au cours des siècles. Et depuis, chacun y a ses souvenirs tous pleins de nostalgies, qu’il y ait plusieurs décennies ou seulement quelques années. « Autrefois, la fête, le 2 août, durait une semaine puis avec les difficulté­s, elle a été raccourcie à trois jours. Il y a toujours eu la procession à pied, en musique, le lundi, jusqu’à la chapelle Saint-Julien. Le saint était porté par les demoiselle­s d’honneur jusque dans les années 1960, lorsque, par manque de fidèles, il le fut durant quelques années en camionnett­e. Depuis les années 80, on assiste à un retour de la tradition », écrit Emile Cheval dans son ouvrage Biot, mon village près de la mer. Guite se souvient aussi de la Saint-Julien de sa jeunesse : « La joie qui caractéris­e la période d’après-guerre habitait la fête ( ...) À la fête foraine, des marchands venaient vendre des nougats, tandis que des tombolas, des concours de boules et des concours de roumpa pignata étaient organisés. Je me souviens d’une personne qui venait installer un stand avec un jeu pour que les gens participen­t, consistant à faire tomber une pièce de monnaie, ce que personne ne réussissai­t à faire (...) On pouvait faire une promenade en suivant les musiciens dans les rues du village. On dansait, on faisait des concours de valse... » Michel évoque des souvenirs contrastés, « lorsque j’étais petit, à la fin des années 60, j’allais tous les étés en vacances chez mes grandspare­nts dans le Piémont : c’était la liberté totale. Puis, il fallait rentrer car papé ne voulait absolument pas manquer la fête du village pour voir les copains et donc pour moi, cela signifiait toujours la fin des vacances. Pendant la Saint-Julien, c’était la grande fête avec les copains. Vers 15-16 ans, c’était aussi le temps des premiers flirts derrière l’église .»

Il y a deux ans, une équipe de jeunes a repris la tradition de l’Aubade et pour eux, impossible aussi d’oublier les fêtes de leur enfance. Léo, 8 ans, est aujourd’hui triste de ne pouvoir participer avec « papa et parrain au concours des boules carrées et les gonflables sur la place ». Tous, du plus jeune au plus ancien attendent avec impatience 2021, « ce sera un cru mémorable, une grande année ! »

■ Programme. Demain à 11 heures : Grand’messe. Lundi à 8 h 30 : cérémonie commémorat­ive de la libération de Biot au Monument aux morts (voir en page 6 et 7).

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(Photos J.-M.P. et Repro) Après-guerre, l’ambiance est à la fête et les jeux pour enfants font leur apparition.

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