Nice-Matin (Cannes)

Dante : « Jouer le plus

Le capitaine attaque sa cinquième saison sous le maillot du Gym et reste très ambitieux

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Il aura  ans le  octobre et Dante reste toujours ambitieux pour sa cinquième saison au Gym. Il vise les premiers rôles en championna­t et veut « jouer la Coupe d’Europe à fond ». Ravi d’accueillir Morgan Schneiderl­in à ses côtés pour encadrer la jeunesse, le capitaine sent que « l’équipe est prête » à jouer tous les trois jours. Mais il prévient : « Il va falloir parfois être prêt à jouer avec un petit bobo ». L’exigence, Dante sait de quoi il parle lui qui n’a raté que  matchs en  ans.

Dante, vous êtes prêts à débuter la saison ?

Oui, l’équipe est prête.

On a fait deux stages et des grosses semaines de préparatio­n. On a beaucoup travaillé l’aspect physique, technique et tactique. On n’est pas loin d’atteindre les idées que le coach veut mettre en place. On peut s’appuyer sur nos bonnes performanc­es contre les Slovaques (-) et Rennes (-), une équipe de Champions League, comme points de référence pour la suite.

Vous avez subi deux lourdes défaites - contre Saint-Etienne et Salzbourg. Deux fois en fin de stage...

En fin de stage, on a ressenti de la fatigue. Il y a eu une exigence physique et mentale tout au long de cette préparatio­n. Mais ce n’est pas une excuse, plutôt une leçon à retenir : on doit être capable de gagner même avec la fatigue, de rester lucide dans les temps faibles pour ne pas faire d’erreur et encaisser trois buts en quinze minutes comme sur ces matchs-là.

Il y aura forcément de la fatigue avec la Coupe d’Europe et des matchs tous les trois jours. Le fait qu’elle ne commence qu’en octobre, c’est un avantage ?

Bien sûr. Après ce qu’on a vécu, avec cette pandémie, il faut retrouver l’habitude de la compétitio­n, l’adrénaline. Mais j’adore ce rythme, tu restes toujours dans la compétitio­n et tu peux t’appuyer sur ton sentiment de revanche après une défaite pour rebondir dès le match suivant.

Le discours des dirigeants et du coach sont davantage axés sur l’exigence cette saison. Ça s’est ressenti dans la préparatio­n ?

Oui, l’exigence sur le plan physique est supérieure aux années précédente­s. Mais on ne jouait pas l’Europe et on pouvait s’entraîner entre deux matchs. Avec le calendrier incroyable que nous avons entre septembre et décembre, ce sera impossible cette année. Tout va s’enchaîner, on s’entraînera très peu. S’il y avait un moment où il fallait se faire mal physiqueme­nt, c’était maintenant.

Autre changement, le mercato a été vite anticipé cette année... C’était très important que le coach ait ses joueurs à dispositio­n assez tôt pour qu’ils comprennen­t ce qu’il avait envie de mettre en place. Parfois, ça prend un mois, un mois et demi, cinq-six matchs sont passés et tu perds des points qui peuvent manquer à la fin.

On a l’impression que le club se donne les moyens de ses ambitions aujourd’hui...

Il propose beaucoup de choses qui nous obligent à être plus exigeant : une diététicie­nne, un staff médical renforcé, un système de récupérati­on amélioré... L’exigence grimpe naturellem­ent. Rien que les terrains d’entraîneme­nt, c’est un régal de s’entraîner dessus.

On a vraiment tout pour travailler dans de bonnes conditions, mais il faut rester patient.

Ce n’est pas parce que tu mets beaucoup de bonnes choses en place que tu vas avoir des résultats, sinon tous les clubs feraient la même chose.

Pour sa troisième saison, Patrick Vieira semble avoir toutes les cartes en mains pour réussir. Vous le ressentez aussi ?

Je sens le coach plus déterminé que jamais. Il sait ce dont il a besoin, il sait où il veut aller, il croit en ce qu’il veut mettre en place. Il a gagné en expérience, il sait mieux gérer certaines situations et ça va nous aider dans certains moments comme ça nous a déjà aidés durant la phase de préparatio­n. Il a pris une nouvelle dimension, a gagné en sérénité. On le voit, à nous d’appliquer sur le terrain ce qu’il met en place.

Ça commence par Lens, avec un certain Ganago en face...

Le coach a tout débriefé. On sait tous ce qu’on a à faire. Gana, je lui ai dit « Ne viens pas me faire chier où je te mets un coup de pied » (rires) C’est un petit que j’aime beaucoup. Il revient de loin. Il est parti dans un bon club. Il a trouvé un projet qui va lui faire du bien.

Le stade sera à huis clos, comme sur certains de vos matchs amicaux. On s’y habitue ?

Non, il ne faut pas commencer à dire qu’on s’y habitue. Les supporters sont très importants. Le public est notre source, c’est notre adrénaline. On ne va jamais s’habituer sans lui. On va simplement prier pour que ce moment passe le plus vite possible. J’espère que contre Paris on aura la possibilit­é d’avoir des supporters, et un peu plus que  .

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Le coach a gagné en sérénité”

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