Nice-Matin (Cannes)

Longtemps possible ici »

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C’est votre e saison à Nice, vous imaginiez une telle progressio­n du club ?

Tu n’as jamais vraiment de certitudes. Mais si je dois dire quelque chose sur ces cinq ans, c’est que je suis fier. Fier de participer à cette progressio­n-là et des résultats que l’on a obtenus. On rêvait tous d’arriver à ce moment-là mais rien n’était sûr. Ça récompense le travail de beaucoup de gens qui ont mis du coeur à l’ouvrage. Ça me fait plaisir quand je repense à l’ancien centre de formation et qu’aujourd’hui on est assis sur un très beau canapé, avec une belle vue. (sourire)

Trois qualificat­ions européenne­s, c’est fort...

C’est beau. Maintenant il faut jouer la Coupe d’Europe à fond. Pour promouvoir le nom du club au niveau européen. Et tout faire en championna­t pour la rejouer la saison prochaine, même s’il faut se mettre en tête que ça va être une saison très compliquée, physiqueme­nt et mentalemen­t. Il va falloir beaucoup d’exigence, garder l’esprit de compétitio­n, ça permet d’oublier la fatigue et les petites douleurs. Il va falloir parfois être prêt à jouer avec un petit bobo.

A bientôt  ans, vous pensez faire comme Vitorino Hilton ( ans) ?

(rires) Non, lui c’est un phénomène ! C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. J’aimerais bien jouer le plus longtemps possible ici. Mais il y aura un moment où il faudra être lucide par rapport à la progressio­n du club. Je garde une envie énorme de jouer au football, j’ai toujours la volonté de me faire mal à l’entraîneme­nt, de travailler dur.

Un confinemen­t et une aussi longue pause à cet âge-là, ça fait douter ?

Plus t’es âgé, plus il faut rester dans le rythme. C’est vrai que je me

‘‘ suis posé beaucoup de questions pendant le confinemen­t.

J’ai appelé des préparateu­rs physiques pour avoir leur avis. Je ne me suis pas arrêté, je suis resté dans le travail de tous les aspects, y compris dans l’analyse vidéo pour revoir mes prestation­s. Je ne me suis jamais détaché du foot. Je suis resté dans l’adrénaline pour ne pas me perdre dans mes objectifs. C’était une période de réflexion qui m’a fait du bien, ça m’a rajeuni, je me suis réinventé dans plein de domaines. Notamment sur le plan psychologi­que et dans ma manière de voir la vie et le sport. Ça donne encore plus de force pour continuer.

La crise sanitaire vous a inquiété ? Notamment au Brésil...

Je suis vite rentré parce que je voulais être avec ma famille pour vivre cette période difficile. Il y a eu beaucoup de gens de ma famille qui n’ont pas pu travailler, il fallait que je les aide financière­ment. J’ai également perdu deux très bons amis qui sont décédés au Brésil. Tu te rends compte quand même qu’on a la chance de vivre en France. Tous les pays ont leurs défauts mais on a pu constater toute la qualité de la France sur le plan sanitaire. Malheureus­ement ça ne s’améliore pas au Brésil, mais on va prier.

Vous pensez déjà à l’après-carrière ?

J’aime le terrain. J’ai eu la chance de travailler avec des très bons entraîneur­s, quelques-uns moins bons, et tu apprends avec les deux. Aujourd’hui, si tu me demandes ce qui me fait plaisir, c’est d’aider les autres à progresser. Je me vois prêt à travailler sans compter les heures pour y parvenir. J’ouvre les portes à tout, on ne sait pas ce qui va nous arriver. Je suis persuadé que ma place est sur le terrain mais j’ouvre mes oreilles pour comprendre le fonctionne­ment d’un club dans tous les domaines : marketing, économie, etc... J’ai une très bonne relation avec Olivier (Dall’Aglio, coordinate­ur sportif) . On parle beaucoup. Il est très intelligen­t, il est toujours dans la recherche de solutions. Je connais aussi des personnes à la fédération brésilienn­e qui sont de bons conseils.

Vous vous verriez ambassadeu­r du club ?

Ambassadeu­r ? Il fait quoi ? (rires) Oui, on ne sait jamais. Parfois on ne choisit pas vraiment notre destin. Parfois tu as envie de faire quelque chose mais ce n’est pas le moment ou tu dois emprunter un chemin différent pour y parvenir. Je pense à Leonardo, qui a été dirigeant, puis entraîneur avant de devenir directeur sportif au PSG. Je suis très ouvert, désormais je sais plus ou moins comment fonctionne un club.

L’après-carrière ? Je suis persuadé que ma place est sur le terrain ”

L’OGC Nice a en tout cas la volonté de s’appuyer sur ses anciens joueurs.

C’est une bonne chose. Les anciens sont passés par des situations qui vont permettre d’aider les plus jeunes en leur disant : « Moi aussi je suis passé par là ». C’est plus facile à entendre aussi. Et puis il y a la reconnaiss­ance de la part du joueur envers son ancien club. Il va avoir une attache. (Il prend les exemples de tous les exjoueurs qui ont intégré le staff de leur ancien club à Lyon, Rennes, Paris et au Bayern) Pour dépasser ses limites, il faut du coeur. Ça ne veut pas dire que des gens qui n’ont pas joué au club ne peuvent pas apporter quelque chose de positif. Mais toi, tu as des armes en plus.

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