« Il faut être prêt à passer au téléenseignement »
Masques, gel, tablettes numériques, accès wifi à Internet renforcés : autant d’investissements réalisés dans les collèges à cette rentrée par le Département, présidé par Charles-Ange Ginésy
Tirer les leçons de et du confinement pour mieux équiper les collèges en masques, gels hydroalcooliques, tablettes numériques, accès Internet à haut débit... Pour être prêt « si nécessaire » ,encasde « cluster » dans un établissement, à repasser en mode télétravail, ou bien à basculer sur un enseignement hybride, moitié des cours en classe, l’autre à la maison. Pour Charles-Ange Ginésy, président du conseil départemental, ce sont «les pistes d’avenir pour les collèges » sur lesquelles il s’est engagé. Avec des réalisations à la clé pour cette rentrée si particulière. « Dans les Alpes-Maritimes, rappelle-t-il, près de la moitié de nos collégiens s’est retrouvée après six mois sans aller en cours. »
Les collèges sont-ils parés en masques et en gel hydroalcoolique ?
Absolument. Pour les masques, nous avons équipé les personnels (cinq en tissu et deux de type chirurgical) ainsi que les élèves. Une décision que nous avons prise pour soulager les familles d’une dépense de rentrée en plus. Pour que tout soit distribué à temps, nous avons puisé dans nos cinq millions de masques en stock. D’autres sont en commande pour équiper nos collégiens de masques en tissu, lavables cinquante fois, tout au long de l’année, tant que le port sera obligatoire.
Pour quel coût ?
Il est de euros pour un peu plus de masques distribués. Il s’agit d’une dépense supplémentaire non prévue qui entamera forcément d’autres lignes budgétaires, en raison d’une diminution des droits de mutation [taxe perçue par le Département sur la vente de biens immobiliers, Ndlr]. Pour l’instant le marché immobilier se maintient dans les A.-M. Alors que l’on tablait sur M€ de recettes en moins, nous en sommes, à ce jour, à moins M €. Mais, vu les dépenses et investissements, il y aura un endettement inévitable, en cette période compliquée.
Durant le confinement, les élèves ont eu du mal à
se connecter sur les espaces numériques de travail (ENT). Des solutions ?
Il s’agit d’un problème de débit d’accès à Internet. On investit M€ sur les accès wifi pour accélérer la connexion dans nos établissements et leur permettre, à terme, de travailler en réseaux, à l’échelle européenne. C’est cela l’évolution. Le Département a lancé son plan d’aménagement numérique ( M€) pour que l’ensemble du territoire soit connecté. Y compris le haut pays, là où les opérateurs de réseaux n’investissent pas, faute de rentabilité. Grâce à ce plan,
Saint-Vallier-de-Thiey, Lucéram, Touët-sur-Var sont depuis connectés. À cette rentrée, nous avons musclé le parc informatique des collèges.
Quelles sont les nouveautés ?
L’achat de tablettes numériques destinées aux collégiens. Nous avons équipé, à titre expérimental, deux collèges, Ségurane à Nice et Gérard-Philipe à Cannes de salles avec caméras connectées et sonorisées. Ces nouveaux équipements permettront d’accueillir une partie des élèves en classe, pendant que l’autre suivra en direct les cours à la maison sur Internet. Dans le contexte sanitaire, il faut se préparer, éventuellement à enseigner à distance.
D’autres équipements sont au banc d’essai ?
Pour faciliter l’accès des élèves et personnels au réfectoire, CDI (centre de documentation et d’information), et dans des salles nécessitant des codes d’accès, nous avons lancé une « carte multifonction ». Testée l’an dernier au Parc Impérial à Nice, elle est étendue à cinq autres collèges volontaires : Malraux à Cagnes-sur-Mer, ArnaudBeltrame à Pégomas, SaintExupéry et Pagnol à SaintLaurent-du-Var. L’objectif n’est pas de surveiller les élèves et personnels mais de leur simplifier la vie. À terme, cette carte pourrait être monétisée.
Quels changements pour la cantine ?
Dans les collèges, c’est le self-service, dans le respect de la distanciation physique. Toutefois, compte tenu du protocole sanitaire, ce sont les agents qui servent dans l’assiette et les bars à salade ont été suspendus. Bien sûr, nous avons maintenu les aides versées aux familles (pour les frais de cantine et/ou de scolarité). Par rapport à l’an dernier, il y a dossiers en plus pour une enveloppe moyenne de € par famille.
Et au niveau des travaux dans les collèges ?
Cetété,M € de travaux ont été menés pour renforcer la sécurité dans les collèges : renforcement des clôtures, système d’alarme, caméras de vidéosurveillance, etc. Pour répondre au « Green Deal » et accélérer la transition écologique, nous avons équipé six collèges de parcs à vélos. Il s’agit de Jean-Henri-Fabre, Port-Lympia, Ségurane et Vernier à Nice, de JulesVerne à Cagnes-sur-Mer et de Bréa à Saint-Martin-duVar. Nous allons aussi attaquer de grands travaux. À Mougins, les Campelières, dernier collège de type Pailleron sera remplacé par un nouvel établissement dont le concours d’architecte sera lancé cette année, pour une livraison attendue en . Autre projet à l’étude, un collège à Levens.