Un nouveau traitement contre la scoliose
Des niveaux d’interféron bas associés au développement de formes graves : cette découverte pourrait aboutir au développement d’un test prédictif
Les formes graves de Covid-19. Heureusement très minoritaires (moins de 2 % des cas), elles sont néanmoins à l’origine de la psychose qui a gagné la population. Et surtout, ce sont elles qui justifient les décisions majeures (jusqu’au confinement généralisé) prises par les gouvernants du monde entier : leur prise en charge complexe requiert des lits de réanimation, un personnel nombreux et qualifié et des médicaments dont le système de santé a peur de manquer. Si on a pu identifier, depuis l’émergence de ce nouveau virus, plusieurs facteurs de risque de ces formes sévères : l’âge, certaines maladies chroniques (diabète, hypertension…) ou encore l’obésité, on ne dispose pas (encore) de tests permettant de prédire qui, parmi les personnes contaminées, sont à risque de complications graves. Et proposer dès lors une prise en charge ciblée permettant d’en prévenir la survenue.
Faible taux d’interféron
Plusieurs équipes dans le monde sont à pied d’oeuvre depuis des mois pour essayer de développer ce type de tests, parmi lesquelles celle dirigée par le Pr Barbara Seitz-Polski, immunologiste au CHU de Nice. Projet qu’elle vient de faire aboutir. Elle en décrit les étapes : « Nous avons dans un premier temps comparé la réponse immunitaire (lire encadré) de personnes testées positives au Covid-19 mais asymptomatiques – ou présentant des signes mineurs d’infection – à celle de patients souffrant d’une atteinte modérée ou sévère. » Le premier groupe de personnes était composé de soignants exposés pendant la pandémie qui a sévi courant mars et avril derniers, le second de patients hospitalisés dans les services d’infectiologie ou de réanimation du CHU de Nice. En analysant les résultats, l’équipe du CHU de Nice va noter rapidement une différence importante entre les deux groupes de participants à l’étude : « La production d’interféron [une molécule impliquée dans l’élimination du virus, Ndlr] était beaucoup plus élevée parmi les personnes présentant peu voire aucun symptômes. Et parmi les malades hospitalisés, il est aussi apparu que ceux qui produisaient le moins d’interféron avaient plus tendance que les autres à faire des complications dans les jours suivant l’infection. » Des observations qui vont conduire logiquement le Pr Seitz-Polski à émettre cette hypothèse : « Les malades les plus graves ont un système immunitaire moins apte que les autres à neutraliser le virus. D’où une persistance de l’infection et un emballement secondaire de l’inflammation à l’origine des complications. L’efficacité de la cortisone récemment démontrée dans les cas les plus graves vient conforter ce mécanisme.. »
Améliorer les défenses antivirales
Les observations de l’équipe niçoise sont confortées par une étude menée par l’équipe du Pr Alain Fisher et récemment publiée dans la revue Science. « Cette étude montre que les